En RDC, la préparation des élections prévues en 2023 avance. Place à l’acquisition du matériel électoral. C’est une étape cruciale pour la Commission électorale (Céni) dans le cadre de la constitution du fichier révisé devant servir de base à la production des listes et éventuellement à la répartition des sièges pour les législatives. Djimtoné Ndolengar
Un appel d’offres international a été lancé par la commission électorale nationale indépendante (Ceni) et six (6) sociétés sont en lice pour remporter cet important marché dans un pays où la population électorale est estimée à environ 50 millions d’électeurs. La réputation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) est en jeu de même que la crédibilité du processus au regard des accusations sur des supposés détournements de fond lors des précédentes élections.
Le Président de la commission électorale nationale indépendante Denis Kadima mène une lutte acharnée contre les électeurs fictifs. La société qui va remporter le marché doit être particulièrement efficace dans ce domaine : « Étant donné les difficultés que nous avons eues dans le passé, il y a des gens dont les mains sont tellement abimées que les empreintes peuvent disparaître. Et l’iris des yeux va compléter l’authentification des personnes. »
Selon les sources proches du dossier, le nom de la société retenue doit être dévoilé d’ici à deux semaines. L’enrôlement des électeurs est prévu lui pour octobre. Entre-temps, il faut aussi de l’argent pour les prochaines étapes. « Nous avons approché la communauté internationale à travers les Nations unies, jusque-là, rien n’est arrivé. Je pense que nous allons nous rabattre plus sur le gouvernement. Là au moins c’est leur responsabilité directe, mais ça évolue. Je suis persuadé qu’au moment où le processus prendra de l’ampleur, nous aurons déjà l’argent qu’il nous faut », ajoute Denis Kadima.
Pour cette année 2022, le processus électoral a besoin de 624 millions de dollars. Le décaissement se fait mensuellement et jusque-là, la Céni n’a reçu que l’équivalent de trois mensualités, soit les fonds pour février, mars et avril.
Source RFI