Le comité d’organisation du dialogue national inclusif( CODNI) a organisé ce 30 Mai 2022 dans l’auditorium de l’ONAMA une conférence débat sur le thème: “La démocratie au Tchad: “état de lieu et défis”. L’objectif principal de cette rencontre d’échanges c’est d’éclairer l’opinion publique sur les faits d’actualité. Bedoum Lionel Jospin.
“La démocratie au Tchad: état des lieux et défis”, c’est autour de cette thématique que les membres du CODNI à travers un panel composé d’éminentes personnalités ont échangé avec le public. Avant d’entrer dans le vif du sujet, le Ministre d’Etat, chargé de la réconciliation nationale et du dialogue, Acheik Ibn Oumar a exhorté les uns et les autres à prendre la question de réconciliation au sérieux. Durant une heure, les conférenciers se sont relayés à tour de rôle pour expliquer avec des exemples à l’appui les évènements douloureux qui ont marqué l’histoire politique du Tchad aux premières heures de son indépendance ainsi que les grands acteurs. Le premier à intervenir, Dr Ramadji Alfred a rappelé au public que le Tchad était un Etat démocratique bien avant les années 1990. Avis partagé par l’un des conférenciers, Dr Mahamat Djidda qui a indiqué que « La démocratie est un long processus. Pour ce faire, elle doit faire partie du quotidien de chaque citoyen » dit-il.
Pour le panéliste, Laldjim Narcisse, la démocratie tchadienne est balbutiante. A cet effet, il faut mettre en place des institutions fortes qui puissent garantir la liberté, la justice et l’égalité aux citoyens. Il a également égrainé un chapelet des défis que les autorités doivent relever afin d’insuffler une nouvelle dynamique à cette démocratie, notamment l’instauration d’une justice pour tous, la distribution équitable des ressources du pays pour ne citer que ceux-là.
Répondant aux questions du public relatives au modèle de démocratie que le Tchad doit adopter, Dr Ramadji Alfred affirme que chaque modèle de démocratie dépend de la réalité d’un Etat. Et donc, le Tchad ne doit pas directement calquer son système sur le modèle européen qui n’a rien à voir avec la réalité tchadienne. Cependant, il y a des valeurs démocratiques qui transcendent les pays et continents qu’il ne faut pas négliger.
Cette première conférence débat est le début d’une série des échanges publics qui se poursuivront jusqu’au 4 juin.