Santé : Deux grandes cliniques privées de N’Djaména vendent des mauvais produits à leurs clients

Le vendredi 24 décembre 2021, une mission du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale a inspecté deux cliniques privées pour se rendre compte compte de ses services. Il s’agit de la Clinique Al Shifa dans le 8ème Arrondissement et la Clinique Providence, située à Moursal dans le 6ème Arrondissement de N’Djaména. C’est un constant désolant et inquiétant.

Par Azoudoum Aweina Gédéon

Ce sont deux plus grandes structures sanitaires privées, pour le moment, à N’Djaména. Des cliniques les plus fréquentées par les citoyens et les plus chères en soins. Mais au vu du rapport en résumé publié sur la Page Facebook du ministère de la Santé, il s’agit d’une réalité caustique.

« L’équipe de la Direction de la Pharmacie et du médicament a fait une descente inopinée à la Clinique ALSHIFA ce matin. Cette descente a permis de constater la présence des produits d’origine douteuse et sans autorisation de mise sur le marché ». Et ça n’est pas le tout ! A cours de leur inspection, « l’équipé a constaté également l’existence d’un stock des médicaments d’un partenaire au sein de cette clinique en toute violation des textes ».

Sans surprise, après cette clinique, l’équipe ministérielle se rend à la clinique Providence sise au quartier Moursal, dans le 6ème Arrondissement. Là-bas, l’équipe a fait le même constat, peut-on lire dans le compte rendu du service de communication du ministère «Cette clinique s’approvisionne par des médicaments de qualité douteuse chez les grossistes non agrées».

L’on est en droit de se demander quelle est la mentalité des responsables de ces centres sanitaires qui se permettent outrancièrement de s’amuser avec la santé des citoyens alors qu’en l’apparence ils les trompent en se présentant comme des cliniques modernes ? Et pour ce qui concerne la Clinique Al Shifa, il faille s’interroger, comment se permet-elle de disposer des produits d’un partenaire de l’Etat en violation des textes les régissant ? Il est clair qu’il y a une chaîne des complicités avec ce partenaire.

Tchad24 ouvrira dans les jours à venir une enquête sur cette situation qui est l’une des plus rocambolesques de l’année. L’on espère que le ministère de la Santé publique prendra des mesures qui s’imposent à l’encontre de ces malhonnêtes citoyens qui commercialisent la santé de la population en s’enrichissent illicitement.

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