Tchad : Ngarial Modeste s’en est allé finalement en prisonnier de guerre du FACT

L’ancien président du parti Union nationale pour la démocratie et le socialisme (UNDS), Wongoto Ngarial Modeste, qui a regagné le Front pour l’Alternance et le Changement au Tchad ( FACT), est décédé mardi 27 juillet. Il était mort en prisonnier de guerre du mouvement rebelle.

Wongoto Ngarial Modeste est décédé à l’hôpital général de référence nationale de N’Djamena. Dans un entretien avec le journal Le Pays, l’Avocate du défunt, Me. Vetada Atchenemou, avait déjà exprimé sa profonde déception et expliqué l’avoir vu dans un état critique à l’hôpital. « Il ne pouvait pas parler. J’ai tenté de lui poser des questions mais il n’arrivait pas à me répondre », explique-t-elle.

Selon cette jeune Avocate, le droit humanitaire du défunt a été bafoué. Elle avait tenté de saisir le procureur de la République pour que la direction des renseignements militaires remette certains prisonniers de guerre à la justice.

Selon des témoignages, il aurait subi des tortures lors de sa détention dans un lieu secret et déposé ces derniers jours à l’hôpital général de référence nationale sous une garde militaire. Puis il a été ramené à l’hôpital militaire d’instruction pour des soins. Sa petite sœur qui lui a rendu visite témoigne aussi avoir fait l’objet de renvoi par des hommes en civil et treillis depuis le dimanche, au moment où l’état de santé de Wongoto Ngarial Modeste s’était fortement détérioré.

Ingénieur des travaux publics, qui travaillait sur des chantiers, il animait en même temps sa formation politique. Il a pris la décision de rejoindre la lutte armée à partir de l’Afrique de l’ouest. Un an et demi après, il fût capturé dans l’offensive entre les éléments du FACT et l’ANT, en avril dernier où le Chef de l’Etat feu Idriss Deby Itno est tué.

Depuis quelques semaines, les rumeurs sur la dégradation de son état de santé n’ont cessé de s’amplifier. Il a finalement rendu l’âme. En mai dernier, la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH) a dénoncé les mauvaises conditions de détention des prisonniers de guerre, membres du FACT, dont plus de 25 membres seraient morts. Information jusqu’ici non confirmée, ni démentie avec preuves.

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