Les crimes et répression de l’ancien président tchadien Hissein Habré continuent d’alimenter les débats. Surtout après la mort du bourreau à Dakar au Sénégal le 24 août dernier l’espoir est perdus dans le rang des victimes suite aux désinformations auxquelles certaines personnes se livrent. Une conférence de presse sur l’initiative de l’association Tchadienne pour la Promotion des Droits de l’Homme est animée par les membres du collectif des avocats des victimes du régime de H.H pour apporter un bémol dans le débat et aussi réactiver la flamme de lutte
AKEMON KABE PAKOU
Le décès de l’ex dirigeant Tchadien Hissein Habré, condamné à la réclusion à perpétuité en 2016 par les chambres africaines extraordinaires pour crimes contre l’humanité, et crime de guerre, torture et l’esclavage sexuel le 24 août dernier a laissé perplexe les victimes qui attendent depuis plus de 6 ans la réparation dont le montant est de 82.290 000 000FCA. Cette mort vient accroitre la douleur de ces dernières qui se désespèrent.
Rappelant les circonstances d’après la mort d’Hissein Habré, Me. Jacqueline MOUDAINA, panéliste et membre du collectif des avocats des victimes de l’ancien président fait un arrêt sur image sur les désinformations vers laquelle certains individus se livrent ces derniers temps pour enfoncer le clou dans la plaie des victimes jusqu’à là non cicatrisées. Pour la conférencière le problème se situe à deux niveau le manque de volonté politique tant du côté de l’Union africaine que du côté des autorités tchadiennes en l’occurrence le parquet général qui n’a guère joué son rôle. Elle a relève la non installation du fonds fiduciaire crée à Kigali au Rwanda lors de la conférence de l’union au profit des victimes légitimes des crimes relevant de la compétence des chambres africaines.
Les questions des journalistes sont orientées vers l’installations des fonds fiduciaires qui tardent à se concrétiser, le montant du patrimoine de l’ancien président H. Habré confisqué, les stratégiques de luttes des victimes. En ce qui concerne le fonds fiduciaire logés à l’Union africaine Me Jacqueline MOUDAINA situe que l’avènement du covid 19 fut le motif évoqué par les responsables de cette instance pour justifier cette lenteur. Pour Me Lambi Soulgan, l’un des membres du collectif des avocats des victimes et panéliste, l’absence ou la présence de Hissein Habré n’a aucune influence sur le processus de l’indemnisation en cours. Quant au président des victimes des crimes du régime de Hissein Habré, Clément DOKOD ABAIFOUTA, les autorités tchadiennes trouvent que la priorité est ailleurs et il déplore les propos de certains collaborateurs du président Hissein qui jusqu’à nos jours doutent du travail effectué par la commission d’enquête allusion faite au chiffre de 40 000 morts. Les journalistes n’ont pas perdu de vue de la situation des sbires de Hissein Habré condamnés par la cour criminelle à verser à 7000 parties civiles la somme de 75 000 000 FCFA et de leur position actuelle.
Ce qui importe de retenir de cette conférence, la mort de Hissein Habré n’éteint pas l’indemnisation des victimes.