Le ministre russe des Affaires étrangères est attendu ce dimanche soir à Oyo, fief du chef de l’État congolais Denis Sassou Nguesso, localité située à 400 kilomètres au nord de Brazzaville. C’est une visite qui suscite des interrogations surtout en cette période marquée par la crise russo-ukrainienne. Le Congo s’est toujours affiché comme un pays neutre dans ce conflit. Djimtoné Ndolengar.
Les sources officielles annoncent une visite de deux jours, une première du genre en terre congolaise, l’avion de Sergueï Lavrov du Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie va se poser sur l’aéroport d’Ollombo, près d’Oyo, ce dimanche à 20h15, heure locale. Il viendra du Caire, où le chef de la diplomatie russe commence sa tournée africaine. Il sera reçu par son homologue congolais, Jean-Claude Gakosso. Lundi en fin de matinée, des entretiens en tête-à-tête sont prévus avec le Président congolais Denis Sassou Nguesso qui n’a cessé d’affirmer que le Congo était neutre dans le conflit qui oppose Moscou à Kiev bientôt six mois. Brazzaville encourage une résolution pacifique de ce différend dont les conséquences impactent aussi sur le continent noir. Le Congo appelle les deux parties au dialogue.
Dans une tribune de l’unique quotidien de Brazzaville, Sergueï Lavrov salue la place de l’Afrique dans le contexte géopolitique actuel. « Aujourd’hui, les États africains jouent un rôle de plus en plus important dans la politique et l’économie globale », écrit-il, ajoutant qu’ils apportent « d’une manière énergique leur contribution au règlement des problèmes clés de notre époque ».
Le Président congolais serait déjà surplace dans le Département de la Cuvette pour réserver un accueil digne de taille à son hôte. Rappelons que Brazzaville et Moscou entretiennent des relations diplomatiques sans discontinuer depuis 1964.