Vive tension entre la société ExxonMobil, une société qui exploite le bassin pétrolier de Doba depuis 2003 et son personnel local. L’annonce de la vente de son actif à la société britannique savanna Energy sans commune mesure est à la base de tout dysfonctionnement entre les deux parties prenantes. Le collectif d’avocats des travailleurs dénonce à travers une conférence de presse animée ce 19 octobre 2021 au CEFOD, la mauvaise foi d’ExxonMobil dans la gestion de ce contentieux. AKEMON KABE PAKOU
Tout serait parti du projet d’ESSO Tchad de la vente de son actif à la société britannique Savannah Energy sans commune mesure ni mesures d’accompagnement appropriées et du refus de prendre en compte certains points de revendications des travailleurs comme la prime de bonne séparation, le paiement des crédits immobiliers, le paiement du solde de tout compte ainsi que le rappel de la différence des salaires pour les employés nationaux. Attitude qui a suscité une vive tension dans le rang des travailleurs et qui a occasionné les mouvements de grèves. L’intervention des plus hautes autorités à résoudre ce litige n’aurait servi peu sinon pas grande chose. Jusqu’à présent les discussions au tour de la table entre les deux parties n’ont pas toujours favorisé le bon climat de travail. Selon les avocats, ESSO Tchad recourt ce dernier temps à des méthode peu orthodoxe pour asservir ses employés et agit au mépris total du respect des droits élémentaires de ses employés. Malgré la levée de mot d’ordre de grève, par les grévistes, Esso Tchad procède à des licenciements et des recrutements tous azimuts. Le lock out partiel prononcé pour être effectif ce 20 octobre 2021 sur le site de N’Djamena est une menace qui pèse sur ces employés comme une épée de Damoclès et le déploiement des sous-traitants aux postes occupés par ces employés sont entre autres une démonstration de la mauvaise foi de l’employeur indique les avocats.
Les questions des journalistes ont porté sur le nombre et motif du licenciement des employés, le délai de lock out, la conduite à tenir sur la rencontre du vice-président de CMT avec les parties prenantes et le rôle que joue le conseil d’arbitrage. En réponse à ces questions, me Mouné KOUDANBE, l’un des avocats du collectif qualifie l’acte d’ESSO Tchad vis-à-vis des ses clients d’intimidation, de divertissement et de mauvaise foi. L’esso est en train de conduire nos compatriotes vers la disette conclut-il. S’agissant du rôle du conseil d’arbitrage, les avocats ont rappelé qu’esso Tchad fait preuve de mauvaise fois dans la mesure où elle chercher à renoncer de soumettre le litige au conseil arbitrage pourtant accepté au départ.