La télévision Tchad 24 poursuit son dossier ouvert sur l’assainissement dans les dix (10) communes de N’Djaména. Ce 19 juin, notre équipe s’est rendue dans la commune du 4ème arrondissement pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux de curage des caniveaux et tout ce qui va avec.
Reportage de Espérance IDRISS ZENABA
La population de la commune du 4ème arrondissement est confrontée aux problèmes de gestion des ordures. Dans les rues secondaires, on constate des tas d’immondices des saletés. Les bacs à ordures mis ici et là avec l’aide de la Fondation Grand cœur, eux-mêmes confondus à des ordures, faute d’entretien. Les véhicules de N’Djaména NADIF, société en charge de salubrité, sont stationnés devant la commune dans un état d’abîme. Les caniveaux dont les saletés sont enlevées sont restés ouverts.
Les terres mises sur la route en guise de solution aux problèmes d’inondation constituent, en elles-même, les germes d’insalubrité. La population de ladite commune se dit insatisfaite des réalisations des autorités communales. « Le Maire est ici. Il ne travaille pas. Aujourd’hui, s’il venait à pleuvoir, ces tas d’immondices vont causer d’autres problèmes », lance un vieux, visiblement remontés en colère. Une autre habitante fulmine « Nous venons juste d’entrer en saison de pluie. Si la population est restée indifférente, ce n’est pas un manque de volonté. C’est le manque des moyens. Ce qui est écœurant, les agents de la Mairie passent tout le temps, mais ils ne font rien », crache la jeune dame, sous un soleil ardant, tête voilée. « La Mairie a fait déjà environ dix (10), mais même une seule rue, ils n’ont pas arrangé, ça vaut la peine », ajoute un jeune bien furieux.
En dépit de quelques difficultés, les autorités, quant à elles, rassurent, que toutes les dispositions sont prises pour faire face aux problèmes d’inondation et maintenir la commune propre. « Nous sommes en pleine activité. Au niveau de notre commune, ce n’est pas pour la première fois que nous faisons ce travail. Et même notre Maire est avec nous sur le terrain », témoigne un des agents se trouvant sur le terrain.
Pour le maire titulaire du 4ème arrondissement Haroun Ramat la question de la salubrité est prise à bras le corps. Sauf qu’il allègue l’esprit civique de la population et les difficultés financières auxquelles fait face la commune. « Nous n’aurons pas cette année trop de problèmes comme les autres années. Même les années antérieures, nous n’avons trop de problèmes d’inondations. Notre principale difficulté c’est que la population ne paie pas les taxes d’habitation. Et nous n’avons pas de marché, tous nos marchés appartiennent à la Mairie centrale. Et les petites recettes que nous faisons ne couvre même pas les salaires des employés », pointe Haroun Ramat.
Malgré les déterminations des autorités communales du quatrième arrondissement en matière de la salubrité dans leur commune, beaucoup d’effort reste à fournir. La population, de plus en plus, attend de beaucoup de leur commune, tandis que l’institution souffre de tant de maux. Le plus patent c’est la crise de confiance entre l’exécutif et la population. Alors qu’à en croire le Maire, le plan de développement communal de sa circonscription est axé sur l’assainissement.