Des femmes à travers des associations féminines ont manifesté ce lundi contre les violences sexuelles, dont elles sont victimes. C’est en réactions contre de nombreuses violences sexuelles dont leurs consœurs sont victimes et encore plus médiatisées. Mais après tout, c’est un silence qui s’observe du côté des autorités, doublé d’une complicité tacite des parents.
Ce sont des images insolites qui ont fait le tour du monde. Les écrits sur leurs pancartes, les manifestantes ont exprimé leur ras-le-bol vis-à-vis de leurs bourreaux (sexuels) avec des termes qui sont jusqu’ici réservés aux paroles non publiques. Et, on y lit « Je suis une femme. Pas un objet ! ». Les manifestantes vont encore plus loin. « Respectez mon vagin ! », abjecte, dira-t-on. Tout cela contre des violences sexuelles sauvages, dont certaines femmes (filles ?) sont victimes.
En dépit de la faible mobilisation des femmes, pour cette première manifestation publique contre ces violences sexuelles qui les sont aussi psychologiques. La chosification du corps de la femme tchadienne employée par certains citoyens est devenue une aberration publique. Le silence qu’observe les autorités gouvernementale et judiciaire n’est pas de nature à soulager la douleur des victimes. Au nom de la tradition et de certaines considérations sociales, on ferme les yeux sur des sujets délicats qui sont susceptibles de favoriser une déviance sociale.
Par cette sortie unique en son genre, c’est donc un sentiment d’exaspération. Il faut donc comprendre ce que cela veut dire derrière la simple expression de victimisation de la féminité. C’est une crise morale et sociétale qui a cours. A prendre au sérieux car trop de détails c’est la honte. C’est un pas qui franchi avec ses expressions. Rien ne peut empêcher le second pas.