Au cours de leur plénière ce 3 décembre 2020 au Palais de la Démocratie, les députés ont adopté le projet de Loi du 4 mai 2018.
Au terme du débat, les élus du peuple ont voté à 145 voix toutes les résolutions issues du 2ème forum national inclusif. Ils ont insisté sur les innovations majeures. Celles-ci concernent les institutions ci-après. Le poste de vice-présidence enterré il y a longtemps sera ressuscité. Le retour des sous-préfectures et du Conseil économique, social et culturel est annoncé. Ces postes ont fait les frais du 1er forum national inclusif car ils étaient supprimés. Par contre on supprimera le serment confessionnel qui n’a pu arrêter le détournement de deniers publics. Selon Mariam Mahamat Nour, ministre Secrétaire général du Gouvernement, ces innovations renforceront l’exécutif et le législatif tout en respectant les engagements du Tchad au niveau communautaire et international.
Qui assurera le poste de vice-présidence ?
Une question pertinente mais elle taraude l’esprit plus d’un Tchadiens. Tout le monde s’attend à un vice-président qui fera consensus. C’est-à-dire un homme sur lequel ni la majorité ni l’opposition démocratique ne bronchera. Encore faut-il un foudre patriotique qui, en suppléant le président dans ses fonctions, garantisse l’intérêt du peuple.
Il est peu probable que le choix soit porté sur un tel homme. Le Tchadien a pris le pli d’avoir pour auxiliaire un proche parent, un ami, un camarade de parti. Ce n’est pas surprenant qu’il soit copté parmi les militants de la majorité et l’entourage immédiat du MARECHAL, IDRISS DEBY ITNO. L’Assemblée nationale fera son larron en entérinant la nomination de celui qui sera désigné. Autre manche des préoccupations, l’ultime fonction que pourrait jouer ce nouvel entrant dans les contigus du locataire du Palais Rose se résumera au service de griot.