Mali: 500 jours de captivité pour Olivier Dubois aux mains des djihadistes.

Ce samedi 20 août marque le 500e jour depuis l’enlèvement d’Olivier Dubois. Enlevé le 8 avril 2021 à Gao, dans le nord du Mali, le journaliste français est, depuis, détenu par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.

Olivier Dubois explique être détenu par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, affilié à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) dans deux vidéos : deux preuves de vie diffusées par ses ravisseurs en mai 2021 et en mars 2022. Pour marquer ce triste 500ème jour de captivité, Pierre Legrand, l’un des ex-otages d’Arlit, enlevé au Niger en 2010 par Aqmi et finalement libéré en 2013 au terme de trois années de captivité, témoigne. Il revient sur cette douloureuse expérience et raconte comment il a réussi à tenir :

Pour tenir la journée, j’étais plutôt focalisé sur tout ce qui m’entourait, les lieux, les personnes, l’environnement aussi, et comprendre ce qui se passait autour de moi, ce qui n’était pas toujours facile. Ensuite, au moment où je m’endormais, je m’autorisais à penser à ma famille et mes amis surtout, penser à la famille c’était un peu… Je ne voulais pas trop y penser parce que c’était un peu dur, donc je pensais surtout à mes amis, imaginer ce qu’ils étaient en train d’organiser pour me soutenir, et au bout de plusieurs mois, voire années, quand j’ai enfin eu des informations et accès aussi un petit peu à la radio, j’ai pu entendre mes amis qui se mobilisaient, via RFI d’ailleurs, qui est la seule radio à laquelle j’ai pu avoir un peu accès. C’est quelque chose qui me faisait dire : « Voilà, mes amis font des choses pour moi, eh bien moi il faut que je tienne de mon côté pour me maintenir et rentrer. En plus de la force, ça me donnait le sourire, et c’était agréable pour moi.

« Je ne connais pas Olivier Dubois, mais j’ai eu l’occasion de rencontrer un de ses amis ce week-end au festival des Vieux Gréements de Paimpol [le festival s’est tenu du 12 au 14 août, NDLR] où nous étions à un stand de SOS Otages, et tout le week-end on a fait signer des cartes postales à envoyer au président de la République pour demander sa libération, on a fait signer une pétition et on a pu aussi parler de sa captivité, expliquer son travail, pourquoi il était là-bas, pour informer les gens parce que peu de gens savaient, ils étaient très curieux, pour certains ils n’avaient jamais entendu parler de ce qui lui était arrivé, d’autres en avaient entendu parler mais ils étaient étonnés qu’on n’en parle pas plus, contrairement à moi, par exemple, pendant ma captivité où les gens me disaient : « Mais régulièrement, au moins une fois par semaine, on parlait de vous » et là ils étaient surpris justement qu’il n’y ait pas les mêmes choses pour Olivier.« 

Source RFI

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