L’Arabie saoudite accueille le plus important pèlerinage depuis la pandémie

Le hajj, qui réunit cette année son plus grand nombre de pèlerins depuis le début de la pandémie, a commencé mercredi avec des centaines de milliers de fidèles, souvent sans masque, rassemblés autour du site le plus sacré de l’islam à La Mecque.

Un million de musulmans vaccinés, dont 850.000 venant de l’étranger, ont été autorisés par l’Arabie saoudite à effectuer le hajj cette année, après deux années de limitation drastique des participants en raison de la pandémie de Covid-19.

A la Grande Mosquée de La Mecque, les pèlerins ont effectué le « tawaf », soit les circonvolutions autour de la Kaaba, une grande structure cubique drapée d’un tissu noir brodé d’or, vers laquelle les musulmans du monde entier se tournent pour la prière.

Beaucoup d’hommes drapés de blanc et de femmes en robe de toutes les couleurs défilaient sans masque, alors que les autorités saoudiennes avaient assuré en juin qu’il serait obligatoire dans la Grande Mosquée.

De nombreux pèlerins étaient munis de parapluies pour se protéger du soleil, sous des températures dépassant les 40 degrés.

Une vingtaine d’hôpitaux, dotés de 1.000 lits de soins intensifs, et 147 centres de soins ont été mis à disposition des pèlerins, et 25.000 soignants ont été déployés à la Mecque et à Médine, deuxième ville la plus sainte de l’islam, selon les autorités.

Le hajj a été marqué par plusieurs drames au cours de l’histoire, notamment une bousculade qui a fait 2.300 morts en 2015.

Aucun incident n’a été rapporté.

« Tout se passe très bien jusque-là. J’ai beaucoup circulé et constaté que les règles étaient respectées », a affirmé Faten Abdel Moneim, une mère de famille égyptienne de 65 ans. « J’espère que cela va continuer ».

Vaccin et PCR

Le hajj, pour lequel les participants sont choisis par tirage au sort parmi des millions de candidats, accueille un nombre plus important de pèlerins qu’en 2020 et en 2021, mais toujours très en-dessous par rapport à l’avant pandémie.

En 2019, quelque 2,5 millions de musulmans du monde entier avaient participé à ce rituel, l’un des cinq piliers de l’islam pour tout musulman valide qui en a les moyens.

Seuls 60.000 citoyens et résidents vaccinés du royaume saoudien avaient été autorisés en 2021, un peu plus que la dizaine de milliers de participants de 2020, au plus fort de la crise sanitaire.

Le pèlerinage consiste en une série de rites religieux accomplis pendant cinq jours dans la ville la plus sacrée de l’islam et ses environs, dans l’ouest de l’Arabie saoudite.

Les pèlerins se rendront jeudi à Mina, à environ cinq kilomètres de la Grande Mosquée, avant le rite principal au Mont Arafat, où le prophète Mahomet aurait prononcé son dernier sermon.

Quatre hôpitaux et 26 centres de soins sont prêts à Mina, a indiqué un média d’Etat, précisant que des tentes blanches avec air conditionné ont été prévues pour les visiteurs.

« C’est notre devoir de musulmans de venir ici », a déclaré Sundus Saïd, professeur irakien de 46 ans. « Beaucoup de gens en Irak veulent venir mais ils ne le peuvent pas tous. Je suis ici maintenant et c’est tout simplement formidable ».

A cause du coronavirus, le grand rassemblement est réservé aux musulmans vaccinés âgés de moins de 65 ans, les personnes venues de l’extérieur devant présenter un test PCR négatif effectué dans les 72 heures précédant le voyage.

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