L’incident survenu ce 19 janvier entre les étudiants du Campus de Toukra et du lycée de Walia suscite des remous au sein de la classe politique. Voir ces futurs cadres en venir aux mains de cette manière laisse perplexe beaucoup de compatriotes. Mais, est-ce qu’on peut attribuer la responsabilité à ces jeunes ? Le gouvernement n’est-il pas à l’origine de cet incident ? Analyse
Par Djimtoné Ndolengar Ndolé
Cet incident survenu entre les élèves du lycée de Walia et les étudiants de l’université de N’Djaména interpelle plus d’un observateur. C’est l’image vivant du Tchad considéré à tort ou raison pays de guerre et donc l’on ne serait pas surpris de tels évènements. Mais, il serait prématuré d’attribuer la responsabilité à ces élèves ou étudiants.
Ils sont victimes, eux aussi, d’un système politique qui ne donne aucun crédit au système éducatif tchadien. Si et seulement si le gouvernement tchadien avait honoré ses engagements vis-à-vis des enseignants scientifiques, l’on ne serait peut-être pas en train de parler d’une quelconque rixe entre élèves et étudiants ce 19 janvier. C’est pour dire que ce malheureux évènement, à l’origine d’un dégât matériel très important au lycée de Walia, est la conséquence logique d’un manque de responsabilité notoire des autorités de l’enseignement secondaire et des finances qui refusent de répondre à la revendication des enseignants scientifiques pourtant dans leur droit légitime.
En temps normal et au pays normal, ces élèves seront dans les classes à ces heures et non dans la rue pour barricader le passage aux étudiants pour revendiquer eux aussi les enseignants scientifiques. Il est inconcevable de voir ces genres de choses dans un pays qui se veut émergent.
Cet incident éveillerait peut-être l’esprit de plus hautes autorités à prendre une décision idoine afin que les points de revendication des enseignants scientifiques soient résolus. Car, cet incident ne sera certainement pas le dernier vu la détermination de ces élèves à vouloir apprendre.
