dirigeants africains, plusieurs hauts responsables européens ainsi qu’une dizaine de représentants d’organisations internationales pour un sommet sur la relance de l’économie en Afrique, très ralentie par la pandémie, a annoncé la présidence française.
L’objectif est de mettre en place des moyens financiers capables de relancer l’économie de ce continent, qui n’a connu que 130.000 morts du Covid selon les chiffres officiels mais dont le PIB devrait connaître en 2021 sa première récession en 25 ans, avec un recul de 2,1%.
La croissance devrait revenir en 2022, mais à un rythme inférieur à celle des pays plus développés, avec un risque de « divergence », souligne l’Elysée.
D’où l’initiative du chef de l’Etat français d’un tel sommet pour attirer les investissements en Afrique vers les secteurs publics et privés, pénalisés par des primes de risque qui font grimper les taux d’intérêt.
La France propose de faire profiter l’Afrique de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international, des instruments de change qui permettent notamment de financer des importations.
Le FMI devrait décider en juin une émission massive de DTS de 650 milliards de dollars, dont 34 milliards pour l’Afrique (24 milliards pour l’Afrique subsaharienne).
« Ces montants ne seront pas suffisants. Nous réfléchissons à la manière d’utiliser des DTS des pays avancés pour les pays à bas revenu », a déclaré la présidence française, suggérant aussi une vente de l’or du FMI pour alimenter des prêts à taux zéro aux pays africains.
Autres pistes, des allègements de dettes en réunissant autour d’une table à la fois créanciers publics et privés, un mécanisme dont le Tchad a déjà demandé à bénéficier.
« Ce sommet vise à mettre en place un paquet de soutien massif à l’Afrique et à poser des bases pour un nouveau cycle de croissance sur le continent, qui sera aussi un relais pour une croissance pour l’économie mondiale », a souligné Paris.
Parmi les pays représentés en présentiel figurent l’Angola, le Burkina Faso, la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, l’Ethiopie, le Ghana, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, le Nigeria, le Rwanda, le Sénégal, le Soudan, le Togo et la Tunisie et, côté européen, l’Italie, l’Espagne et le Portugal ainsi que l’UE.
Y participeront en visioconférence les Pays-Bas, l’Allemagne, le Japon, le Kenya, la Tanzanie et l’Afrique du Sud. L’ONU, le FMI, l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques), l’OMC (Organisation mondiale du commerce), la Banque mondiale et plusieurs banques publiques internationales seront conviés. La Chine sera représentée par un haut responsable qui n’est pas encore précisé.
La veille de ce sommet, M. Macron réunit également une conférence de soutien à la transition au Soudan, au cours de laquelle devraient être étudiés des rééchelonnements de sa dette avec ses principaux bailleurs.