Ce lundi, Nairobi a verrouillé ses accès en pleine journée de mobilisation, pour marquer la Journée Saba Saba, symbole des luttes pour la démocratie au Kenya.
La journée de lutte pour la démocratie est un évènement qui commémore les grandes manifestations de 1990. Une journée de réclamation pour une nation démocratique. Ce 7 juillet, les populations de la capitale kenyane font face à un problème. La ville est verrouillée de toute part pour empêcher les manifestations.
Dans les rues, plusieurs barrages de policiers installés, le centre-ville est totalement sur surveillance, les activités sont paralysées. Des points de contrôle ont été installés à Pangani, au Nyayo Stadium, près du siège de la DCI, et au niveau de la morgue municipale sur Ngong Road.
Personne ne peut entrer ni sortir du centre-ville. Pour cause, à la veille des groupes de jeunes, venus de Mombasa, ont été interceptés, soupçonnés de vouloir rejoindre les rassemblements. Pour le gouvernement, une manigance se préparait.
Rappelons que la nuit de dimanche, a été très tendue avec l’attaque choquante du siège de la Commission kényane des droits humains à Nairobi. Une situation qu’il ne fallait pas envenimer. Selon les médias locaux, « alors qu’une conférence de presse y était organisée par un collectif de mères dénonçant les violences policières, une vingtaine d’hommes armés et cagoulés ont enfoncé la porte des locaux, interrompu l’événement, volé du matériel et menacé les participants. L’acte a été perçu par les ONG comme une tentative délibérée d’intimidation » .