Vive tension et
confusion à Conakry, la capitale guinéenne. Des éléments de l’armée guinéenne se seraient mutinés, selon plusieurs sources concordantes. Les insurgés se sont heurtés aux forces loyalistes, notamment dans la zone du palais présidentiel, situé dans la commune de Kaloum, le quartier administratif et des affaires de la ville
Selon plusieurs sources, des soldats se sont mutinés. Des tirs ont été entendus au centre-ville non loin du palais présidentiel, du ministère de la Défense et du siège de l’état-major des armées.
En début d’après-midi de ce dimanche 5 septembre, toutes les casernes, par exemple le camp Alpha Yaya, étaient sous haute protection et la sécurité a été renforcée autour des résidences des officiels guinéens.
On ne sait pas où se trouve le chef de l’État, Alpha Condé. Selon une bonne source, il était bien présent à Conakry samedi soir. C’est en effet aux premières heures de la matinée que les habitants du centre-ville de Conakry et de la proche banlieue ont été réveillés par des détonations de tirs d’armes automatiques.
Les populations, prises au piège, étaient terrées chez elles en début d’après-midi. Pour le moment, ces évènements ne concernent que la presqu’île de Kaloum. Le calme prévaut dans la grande banlieue de Conakry.
Joint par nos confrère de RFI, un habitant de cette commune qui a tenu à conserver l’anonymat, témoigne : « Depuis ce matin, on était à la maison, on n’est pas sortis… On a d’abord entendu des tirs partout, de gauche à droite… Personne ne peut sortir. On a entendu des armes lourdes que je n’ai jamais entendues, sauf dans les guerres. Ça tire vers le palais présidentiel. »