A l’instar d’autres pays, depuis 1991 le Tchad s’engage dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes et filles. A peine trente ans on enregistre un faible changement de comportement dans ce sens.
Les pratiques traditionnelles néfastes demeurent vivaces dans quelques provinces du Tchad. Le mariage forcé ou précoce et l’excision,
ces mœurs contraignantes obsèdent beaucoup de femmes du Mandoul, du Logone oriental et du Lac. C’est pourquoi la campagne de lutte pour
l’élimination de la violence à l’égard des femmes et filles de l’année en cours a visé ces provinces. Le Care international y a organisé des ateliers
de plaidoyer et de sensibilisation sur des pratiques traditionnelles néfastes à l’endroit de la femme.
Bien que les Lois interdisent les violences du genre, presque les femmes et filles du Tchad s’inclinent sous le harcèlement sexuel.
Certaines d’entre elles ne vont pas à l’école sous prétexte de préserver les principes coutumiers. Face à cette situation on continue d’enfoncer
la femme tchadienne dans les pesanteurs socio-culturelles au point de la priver de protection juridique. C’est pour dire que le droit de se faire
entendre devant les juridictions lui est tabou.