Tchad : Tiraillement autour du marché moderne au poisson de N’Djaména

Le marché moderne au poisson de N’Djaména est devenu l’ombre de lui-même depuis quelques années. Financé par l’Etat tchadien et ses partenaires, ce marché devrait permettre aux femmes vendeuses de poisson d’être à l’abri des intempéries, des accidents, afin également de les protéger et conserver sains les poissons. De plus en plus, les femmes vendeuses de poissons désertent leurs locaux pour s’installer dans les grandes artères. Ce qui oblige l’Union des femmes vendeuses de poisson d’appeler la Commune pour y faire régner l’ordre.

Les femmes et hommes vendeurs de poissons qui les étalent à bord de voie publique ou qui traînent avec des porte tous arguent qu’à l’intérieur du marché, il n’y a pas de client qui vienne. C’est pour mieux « capter » les clients qu’ils déploient leurs marchandises dehors. Conséquence, les marchés Dembé dans le 7ème arrondissement accueille des femmes qui arpentent tout le long de l’Avenue Charles de Gaulle pour exposer les poissons, alors qu’elles y avaient déjà fait l’objet de renvoi pour ne abriter que ce marché moderne situé à proximité du rond-point étroit de Chagoua dans le 7ème arrondissement de N’Djaména.

En plus, de la sortie dudit marché jusqu’au pourtour qui longe la Paroisse Sacré Cœur, il y a un nombre impressionnant des vendeuses et vendeurs qui s’arrachent entre eux les passants qui tentent de freiner ou s’arrêter. Ce qui rend cette atmosphère à la fois agressive et absolument nauséabonde, les artères de la route dégradée ou mal entretenue. Pour la présidente de l’Union des femmes vendeuses de poisson, Mme FIHIL AGOÏ, « ce sont des cadres même du pays qui encouragent ce désordre, en achetant des poissons servis à bord de routes qui ne sont pas sains. S’ils venaient droit dans le marché, ces femmes n’allaient demeurer là-bas« . Même si ces commerçantes évoluent sous une association, beaucoup de vendeurs et vendeuses ne sont pas membres de l’UFVP.

Pour préserver la propreté sur ces endroits occupés anarchiquement par ces personnes, et même que de fournir des poissons de bonne qualité dans un marché hautement moderne qui existe, les autorités communales ont encore du boulot à faire. Les habitudes ont, en effet, une peau dure, qui nécessite assez de sacrifice pour les changer. Ce secteur vital mérite un peu d’attention à la fois pour des raisons économiques, sécuritaires, sanitaires et sociales.

Related articles

Comments

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

31 − 21 =

Share article

spot_img

Latest articles

Newsletter

Subscribe to stay updated.