Un atelier de réflexion sur le projet de décret portant création des comités provinciaux de paix et réconciliation nationale pour amener les Tchadiens de vivre ensemble s’était tenu à N’Djamena ce 18 mai 2022 à Mailao une localité située à 75 à la sortie Sud de la ville de N’Djamena. Une initiative du Ministère chargé de la réconciliation nationale et du dialogue. Djimtoné Ndolengar Ndolengar.
L’objectif est d’impliquer de manière franche tous les acteurs locaux, à savoir les organisations de la société civile dans le processus de la réconciliation nationale enclenché depuis la mise sur pied du comité d’organisation du dialogue national inclusif. Il est une évidence que les conflits intercommunautaires ont eu raison des efforts déployés par le Gouvernement de transition en matière de réconciliation nationale. Pour ce faire, il faille trouver des palliatifs pour amener les Tchadiens à s’accepter en dépit des différences qu’on peut observer sur le plan culturel, religieux ou social. C’est la raison pour laquelle ce projet de décret de création des comités provinciaux de paix et de réconciliation nationale a fait l’objet de cet atelier. Le Représentant du Ministère de la réconciliation nationale et du dialogue, Djimadoum Kantangua Aimé, ouvrant les travaux, estime que « la paix véritable et durable ne peut venir qu’en associant ces acteurs non négligeables, d’ailleurs proches de la population, afin d’amener celle-ci à comprendre les enjeux de l’heure. Les évènements malheureux intervenus ces derniers temps entre les communautés montrent à suffisance que des efforts restent à fournir malgré les campagnes de sensibilisations dans le cadre du processus d’organisation du dialogue national inclusif », affirme-t-il. Et le Secrétaire d’Etat à la réconciliation nationale d’ajouter « Le Gouvernement de Transition cherche à travers ces genres de réflexions, la mise en œuvre progressive et méthodique des stratégies à développer en faveur de la paix et de la Réconciliation nationale afin de garantir une stabilité durable dans un pays comme le Tchad qui est secoué depuis belle lurette par des conflits intercommunautaires » conclut-il.
Il est à noter que cette initiative est appréciée à sa juste valeur par les partenaires technique et financier du Tchad, notamment l’Ambassade des Etats-Unis qui a financé ledit atelier à travers l’Agence américaine de développement USAID. Le Représentant pays de l’USAID Cheikh Diakhité souligne que les amendements issus de cet atelier jetteront les bases d’une paix durable au Tchad.