Le 7 janvier 2022, les leaders du parti UNDR (Union nationale pour le développement et le renouveau) ont entamé une retraite politique à Mara, localité situé à environ 30 km de N’Djaména, au nord-ouest. La rencontre vient de prendre fin ce dimanche après-midi sur des résolutions nommées « appel de Mara ». Un appel résumé en quatre points. La rédaction de Tchad24 vous livre en exclusivité la teneur.
Le contexte de ce conclave est particulier. Elle intervient alors que le dialogue national inclusif est annoncé pour être tenu le 15 février prochain. Il ne reste plus que 40 jours. Pourtant, depuis l’amorce de la transition, tout le monde est unanime : ce dialogue est la dernière chance pour le Tchad en tant qu’Etat. Et le premier point d’appel de Mara interpelle, on ne peut plus clair, « tous les Tchadiens à s’ouvrir de façon exceptionnelle au dialogue national inclusif qui est une chance unique pour sauver notre pays le Tchad de tous les maux qui l’ont miné jusque-là, l’empêchant ainsi de se développer comme d’autres pays d’Afrique ».
Les leaders de l’UNDR réunis à Mara appellent également tous leurs militants « de rester soudés et mobilisés pour la lutte et le bien être de toute la population tchadienne, car étant bien compris que le but ultime de l’engagement politique, au-delà des intérêts immédiats, c’est de voir son pays en paix et développé, afin que chacun puisse entreprendre et s’épanouir ». Ils ne s’arrêtent pas là. Ils appellent « tous les cadres tchadiens de différents niveaux et de bonne volonté à s’engager massivement en politique pour imposer une bonne gouvernance au lieu de se morfondre passivement dans des considérations improductives, divisionnistes, ou de se contenter des critiques, des analyses et des observations stériles sur la marche du pays ».
C’est donc inspirés après trois jours d’échanges que les membres du bureau exécutif du parti calebasse et leurs organes affiliés invitent également tous leurs responsables et militants, où qu’ils se trouvent à « redynamiser et structurer les cellules de base » et les ordonnent à « reprendre les tournées de terrain ». Avec ces mots d’ordre, l’état-major du parti historique de l’opposition tchadienne entend mobiliser sa base ainsi que les autres Tchadiens à se positionner et préparer murement le dialogue à venir afin de peser sur les décisions qui seront prises pour le Tchad de demain.
Au vu des résultats assortis, c’est un travail de fourmi que l’équipe dirigeante du parti ainsi que de ses organes affiliés ont abattu du 7 au 9 janvier. Les jours à venir paraissent décisifs en combat politique, selon les organisateurs. Mais au sujet de la date du dialogue national inclusif fixée, le Président de l’UNDR, Saleh Kebzabo, reste convaincu avec certitude que, le 15 février, le dialogue peut bel et bien avoir lieu.