Le phénomène d’enlèvement et disparition d’enfants refait surface ces derniers temps, dans la capitale N’Djamena. Les parents d’élèves doivent veiller sur ces âmes innocentes.
En moins d’une semaine, des enfants portés disparus ont fait la UNE de l’actualité. Sur les ondes des radios privées de la place l’information est partagée en boucle, et sur les réseaux sociaux, les photos des victimes sont relayées, dans l’espoir de retrouver l’enfant porté disparu. Depuis un certain temps, la capitale N’Djamena et plusieurs villes à l’intérieur du pays vivent dans la psychose d’enlèvements supposés d’enfants, le phénomène prend de l’ampleur. Si certains ont été retrouvés sains et saufs, d’autres ne sont plus revenus à la maison, laissant les parents dans la consternation. « Mon fils a été enlevé à la sortie de l’école par des individus non identifiés, nous avons sillonné les commissariats, les morgues mais sans suite. Je demande à Dieu de me ramener, mon unique enfant » témoigne une mère désemparée. En Novembre dernier, un enfant du nom d’Anicet Nadjitolba Notolbaye Lekoudjé âgé de 13 ans a été victime d’un acte horrible, le cas le plus ahurissant, est celui d’une fillette âgée de 3 ans au quartier walia, dont le corps a été retrouvé, avec la disparition de ses parties génitales ou décapitées. Des informations qui laissent penser à des pratiques occultes, liées à la sorcellerie. « Il peut s’agir de sacrifices », commente un internaute » « Les gens avaient besoin d’argent pour les fêtes. Il y a aussi le phénomène des adeptes de la magie qui font ces rites pour avoir de promotions ».
Des parents inquiets, vigilance accrue
En cette matinée du 03 Janvier, nous sommes à l’entrée principale de l’école primaire, les petits génies, les parents qui se présentent au portail de l’établissement tenant les enfants dans les mains. Ils vont jusqu’à rester devant le portail jusqu’à l’heure du début des cours. C’est dire à quel point ils sont hantés par la peur. « Il ne faut pas adresser la parole, et ne t’approche pas des inconnus dans la rue ni à l’école », répète fermement Eloge avant d’aller à son lieu de travail. Chaque jour ou presque, des rumeurs envahissent les journaux ou les réseaux sociaux, évoquant des hommes rôdant autour des écoles, proposant aux écoliers de les escorter jusqu’à chez eux dans leur voiture, même accompagnés de leur nounou. Cette audace crée la psychose chez certains parents, qui interdisent à leurs enfants de sortir seuls.
La solution
La situation est loin de terminer, il faut une synergie d’action, c’est-à-dire sensibiliser et de mobiliser, à travers les médias et marches, toutes les forces vives de la nation en parcourant les marchés publics, les quartiers, etc. afin de mettre hors d’état de nuire tous ceux qui s’adonnent à ces pratiques malveillantes et basses.