Suite au rapport de Crisis Group publié le 22 janvier dernier sur l’Armée Nationale Tchadienne, le ministre Délégué à la Présence chargé de la Défense Mahamat Abali Salah a fait une sortie ce lundi 25 janvier 2021 dans son cabinet.
Pour lui, ce rapport est incohérent et ne bénéficie d’aucune crédibilité. D’après le ministre de la Défense, des analyses du rapport ne tiennent pas compte de l’engagement de l’Armée sur le front contre le terrorisme. « Il y a des insuffisances palpables dans le document qui n’a pas recueilli des informations auprès des autorités militaires tchadiennes. De part ses sources d’informations, le document rapport est tronqué.
Les auteurs ne font que caricaturer l’image de l’Armée Tchadienne qui pourtant fait un excellent travail à l’image de son Chef le Maréchal du Tchad. Les auteurs se permettent de faire des recommandations » déplore le ministre de la Défense qui doigte l’ingérence de cette organisation dans les affaire du Tchad alors que cette armée qui n’a fait que jouer son rôle de garant de la paix. A en croire Abali Salah, le document de Crisis est dénué de tout fondement et n’a pas sa raison d’être.
Il se dit surpris que dans un document censé présenter l’armée tchadienne, il n’y figure aucun chiffre, aucune description des unités, aucun organigramme et aucune statistique. Ce rapport ajoute Mahamat Abali Salah, est basé simplement sur des éléments subjectifs, de discréditer l’armée nationale tchadienne, tout en mettant en exergue le caractère incontournable et le rôle déterminant qu’elle joue dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. « Les faiblesses de ce rapport tant dans la forme que sur le fond sont nombreuses, au-delà de ses multiples incohérences quant à ses sources d’informations », a observé le ministre de la défense. Tout en s’interrogeant, comment est-il possible de faire de telles analyses sans tenir compte des différentes missions et du budget des armées, du nombre et du type de ses matériels ainsi que les équipements.
Selon lui, le rapport ne fait pas une évaluation sérieuses et précise, ni des missions effectuées par les contingents tchadiens projetés en opérations extérieures sous l’égide de l’ONU ou des organisations régionales, sous régionales, ni les menaces multiformes auxquelles le Tchad fait face tant au sahel qu’à ses propres frontières.
Le ministre délégué à la présidence, chargé des armées, des anciens combattants et des victimes de guerre, M. Mahamat Abali Salah réfute que ledit rapport se contente seulement d’évoquer des composantes ethniques de l’armée, des injustices et des traitements inéquitables dont elle souffrirait. Il informe que l’international crisis Group n’ait jamais rencontrés ou sollicités la moindre autorité militaire compétente pour recueillir le point de vue officiel.
Il s’agit plutôt d’un rapport tronqué, partial et tendancieux, dont le seul objectif apparent est de relayer et accréditer les éléments de langage développés régulièrement depuis plusieurs années par une certaine opposition politique ou par les groupes armés souvent engagés comme mercenaires à l’étranger, a-t-il qualifié.
D’après, M. Mahamat Abali Salah, l’armée tchadienne n’est pas une armée de conscription mais bien une armée de métier, rien n’oblige un tchadien en fonction de son origine, de sa famille ou bien de son ethnie d’embrasser la carrière militaire et s’enrôler dans l’armée reste un choix et n’a jamais été une obligation pour nos citoyens. « L’époque ou l’étranger change la réalité d’un pays par un discours propagandiste et condescendant est définitivement révolue. L’Afrique n’a pas besoin des leçons de l’ICG et de sous-traitants, ou que de tels organismes n’ingèrent de façon partisane dans des affaires de sécurités nationales » a conclu, le ministre délégué à la présidence, chargé des armées, des anciens combattants et des victimes de guerre, M. Mahamat Abali Salah.