Ce jeudi 1er avril 2021, le Ministre des finances et du budget, Tahir Hamid Nguilin, l’Ambassadeur de France au Tchad, Bertrand Cochery, et le Directeur de l’AFD, Olivier Cador, ont signé une nouvelle convention pour le financement d’un projet visant à permettre aux services de la Mairie de N’Djamena d’effectuer des travaux d’urgence permettant d’éviter les inondations dans de nombreux quartiers de la capitale lors de la prochaine saison des pluies.
Ce nouveau projet, d’un montant de 1,5 million d’euros (soit près d’un milliard de francs CFA) vise à apporter un appui technique et financier d’urgence à la Commune de N’Djamena pour la remise en état, en urgence, du réseau de drainage pluvial des quartiers Nord et Est de la capitale.
Les habitants de N’Djamena s’en souviennent : lors de la saison des pluies 2020, de fortes inondations ont sévèrement touché les populations de nombreux quartiers périphériques, détruisant plus de cinq mille maisons et contraignant plus de trente mille personnes à quitter leurs habitations. Face à cette situation, les Autorités tchadiennes ont demandé l’appui de la France.
Après analyse de la situation en concertation avec la Mairie de N’Djamena et le Ministère de l’Aménagement du territoire, du Développement de l’urbanisme et de l’Habitat (MATDUH), il s’est avéré que la priorité pour réduire les inondations était dans l’immédiat la remise à niveau technique des ouvrages de drainage existants, tout en améliorant leur gestion et leur maintenance. En effet, mal entretenu depuis plusieurs années, le réseau actuel de drainage est limité à la fois par des dépôts d’ordures (et des écoulements de terre dans les canaux et les bassins de rétention), et par les dysfonctionnements des stations de pompage. En conséquence, l’écoulement ne s’effectue plus, les canaux et les bassins débordent, affectant gravement les populations riveraines.
L’appui de l’AFD permettra la mise en œuvre d’un projet d’urgence structuré en 2 composantes : 1) la réalisation, par l’entreprise SATOM des travaux de remise en état des infrastructures de drainage des quartiers Nord et Est de la capitale (réseau du canal de N’Djari), et 2) le renforcement des capacités des services techniques de la Mairie en charge de la gestion des réseaux de drainage de la capitale.
A l’issue des travaux, les effets attendus sont multiples : grâce à la réduction des inondations, le projet devrait améliorer nettement les conditions de vie des 500 000 personnes vivant dans les 7ème, 8ème et 10ème arrondissement de la capitale. Par ailleurs, en matière de santé publique, la réduction des eaux stagnantes contribuera à lutter contre les maladies hydriques et infectieuses. Enfin, l’atténuation des impacts matériels et financiers des inondations permettra la poursuite des activités économiques dans ces quartiers.
Afin de garantir la durabilité de ce projet, la Mairie devra d’une part mobiliser les moyens nécessaires pour assurer à l’avenir l’entretien régulier des réseaux de drainage de la capitale, et d’autre part poursuivre la sensibilisation des populations à la salubrité et au respect des ouvrages d’assainissement.