La hausse des cas de contamination à la COVID-19 continue de perturber les activités économiques. Le rétablissement des mesures de contrôle et leur durcissement (isolement de N’Djaména) début janvier continue d’affecter les moyens d’existence des ménages très pauvres et pauvres tant en milieu rural qu’urbain.
La crise sécuritaire persistante au Lac continue d’affecter la situation alimentaire de près de 360 000 déplacés et ménages hôtes. L’escalade des conflits intercommunautaires dans plusieurs provinces (Batha, Mayo kebbi Est, Sila, Tandjilé) a provoqué des incendies et conduit à des déplacements de population et une vingtaine de morts. Ceci perturbe le déroulement de la campagne le bon déroulement de la transhumance.
Au BEG et au Kanem, la baisse du ravitaillement des marchés céréaliers par suite des enchères sur les coûts du transport affecte l’offre malgré les prémices de berbéré du Hadjer Lamis. Ainsi, à Mao et Moussoro, des prix du mil de plus de 32 % et 33 % supérieurs à la moyenne quinquennale sont rapportés à cause d’une hausse de la demande due à la baisse des stocks des ménages. Une tendance haussière identique est observée à Abéché (30 %) et Guereda (51 %) à cause de la demande en provenance des zones frontalières de la province soudanaise du Darfour. ?
Au Lac, la consommation alimentaire des déplacés et ménages hôtes est sous Pression (Phase 2 de l’IPC) grâce à l’assistance humanitaire. Les ménages du Tibesti, BEG et du Kanem ont une consommation alimentaire minimale mais ne sont pas capables de se permettre certaines dépenses sans s’engager dans des stratégies d’adaptation en raison de la hausse des prix sur les marchés. Ils sont sous Pression (Phase 2 de l’IPC).
Malgré les impacts des mesures liées à la COVID sur les moyens d’existence, les ménages de la plupart des zones du pays restent en insécurité alimentaire minimale (Phase 1 de l’IPC).