Professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh a été enlevé le 3 février 2008 à son domicile par des militaires tchadiens. il était le secrétaire général du Parti pour les Libertés et la Démocratie, un parti de l’opposition. À cette date avait lieu la courte mais violente bataille de N’Djamena, lors de la Guerre civile tchadienne (2005-2010).
C’est après une attaque avortée des forces rebelles sur la capitale N’Djamena que les forces gouvernementales ont arrêté plusieurs leaders de l’opposition n’appartenant pas aux forces rebelles. Parmi eux figurait Ibni Oumar Mahamat Saleh, ainsi que l’opposant tchadien Ngarlejy Yorongar.
À la suite dune mobilisation internationale, une commission d’enquête tchadienne a été mise en place, qui a conclu en septembre 2008 qu’Ibni Saleh était selon toute vraisemblance « décédé ».
Pour faire avancer une commission d’enquête internationale et véritablement indépendante, Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, a déposé en 2011 une question écrite demandant la déclassification des documents diplomatiques relatifs aux évènements de février 2008. En effet, la présence militaire au Tchad a joué un rôle de soutien logistique aux forces du président Déby lors de la bataille de Ndjamena8.
Il est difficile cependant pour les autorités françaises de faire pression sur celui à qui le crime profite, en particulier depuis que la France dans son engagement militaire au Mali en janvier 2013 opère notamment à partir du Tchad.
Début 2013, peu d’information significative est disponible sur le sort d’Ibni Saleh depuis les jours qui ont suivi son enlèvement, malgré les efforts d’hommes politiques, ou d’organisations venues au soutien de l’opposant et de ses proches.