Les négociations entre le gouvernement du Tchad et les mouvements politico-militaires opposés au gouvernement de N’Djamena, entamées depuis le 13 mars auraient dû s’achever ce lundi. Mais, rien n’est sûr. Selon les sources gouvernementales, l’accord qui devrait permettre la participation des groupes rebelles au dialogue national inclusif pour la mise en place de nouvelles institutions connaît du retard faute de consensus.
« On vise la fin juin » indique l’un des principaux négociateurs du gouvernement qui requiert l’anonymat. Il est de retour à Doha depuis quelques jours pour le dernier virage des discussions avec les mouvements rebelles. Pour rappel, il y a quelques semaines, la date du 13 juin avait été avancée par le négociateur qatari pour la signature de l’accord entre les différents protagonistes en présence.
Les trois groupes rebelles ont transmis il y a un mois leur projet d’accord au médiateur qui l’a transmis à son tour au Gouvernement tchadien. Le texte propose que les institutions en charge de la transition soient revues, de réviser la charte de transition, qui permettra la désignation d’un Premier ministre issu de l’opposition, et un nouveau Parlement de 200 membres où siégeront au moins 50 représentants des politico-militaires. Aussi, ce document stipule que les responsables des organes de transition ne seront pas candidats aux prochaines élections. N’Djamena n’a pas encore donné une réponse à ces propositions. Mais, les groupes rebelles ont à leur tour reçu une synthèse prenant en compte les contre-propositions du gouvernement.
Il faut noter que la plupart des représentants des mouvements rebelles regroupés en trois tendances qui avaient quitté Doha après l’ouverture des négociations en mars y sont revenus. Ce qui sous-entend que le bout de tunnel n’est pas loin.
Ce qui est évident, ils examineront les contre-propositions du gouvernement dans l’espoir de trouver une solution définitive à ces interminables pourparlers. Le temps des derniers réglages, les négociateurs espèrent boucler le pré-dialogue de Doha à la fin de ce mois. Ce processus de négociations a pour objectif d’amener ces groupes politico-militaires à participer au dialogue inclusif de N’Djamena, d’ailleurs à plusieurs reprises faute de calendrier selon les organisateurs.