Les fidèles musulmans ont célébré ce samedi 9 juillet la fête de la Tabaski où un mouton est égorgé en signe de rituel symbolisant la soumission des hommes à Dieu. Mais au Mali et au Tchad, de nombreuses familles peinent à acheter leur mouton en raison de prix plus élevés des moutons alors les deux sont des pays d’élevage par excellence. Djimtoné Ndolengar.
Calculer, angoisser, voire s’endetter pour payer un mouton. Au Mali, le problème se pose à chaque Tabaski mais cette année, les prix se sont littéralement envolés. Parmi les causes principales, l’insécurité et l’impact des sanctions économiques que la Cédéao a infligé de début janvier jusqu’à dimanche dernier.
C’est la même situation au Tchad et l’on ne comprend pas pourquoi le prix a grimpé de cette manière alors que le pays est classé parmi l’un des pays le prolifique en termes d’élevage. les prix des moutons ont explosé par rapport à l’année dernière, ce qui rend l’achat du mouton difficile pour certaines familles de la capitale. Entre économie, cotisations entre voisins et stratégies pour payer moins cher, les N’Djamenois négocient fort leur prix au marché. « Ce ne sont pas des vrais commerçants qui sont à l’origine de cette flambée de prix. Il y a des individus qui attendent le moment de Tabaski pour aller acheter les têtes de moutons et nous revendent très cher. C’est déplorable et il faut que le Gouvernement cherche à réguler ce commerce pris en otage par les nouveaux riches » lâche un habitant de N’Djamena à la recherche d’une tête de mouton pour sa famille.
« Je vais aller chercher mon mouton en dernière minute. Les éleveurs n’auront pas le choix que de baisser un peu le prix parce que sinon il seront obligés de repartir en brousse avec leur mouton. Je voudrais un gros mouton avec un budget de 70 000 francs CFA » lance un autre chef de famille.
Source Rfi