Ce lundi 25 août, l’ONG Médecins Sans Frontières a organisé un point presse au Musée National de N’Djamena afin de présenter ses actions humanitaires au Tchad, ainsi que le projet pilote instauré en 2021. Ce projet, qui implique Médecins Sans Frontières, les communautés locales et le ministère de la Santé, souligne l’importance de la collaboration entre ces différents acteurs.
Intitulé « Redéfinir les soins de santé : les communautés actrices du projet MSF au Tchad », ce café de presse a mis en lumière un projet communautaire mené dans la province de Sila, à l’est du pays.
Ce programme a été élaboré afin de remédier aux difficultés d’accès aux soins pendant la saison des pluies causant parfois des inondations. En étroite collaboration avec le ministère de la Santé, Médecins Sans Frontières (MSF) a adopté une approche inclusive, en plaçant les communautés au cœur de la conception, des décisions et de la mise en œuvre des activités sanitaires.

Cette approche, à la fois novatrice et participative, a permis la mise en œuvre d’actions concrètes. Médecins Sans Frontières a réalisé la réhabilitation de 56 points d’eau et a établi 3 nouveaux points d’eau. Par ailleurs, 46 comités de gestion de l’eau ont été formés et renforcés.

Médecins Sans Frontières (MSF) a également fourni un soutien matériel aux centres de santé, facilitant ainsi l’accès aux services de base. Au total, 91 villages ont bénéficié de ce projet. Sur le plan humain, 91 agents de santé communautaire et 91 sages-femmes ont été formés, en plus de 273 mères ayant reçu une formation sur l’évaluation de la malnutrition par le biais du MUAC. Par ailleurs, quatre comités de santé communautaire et quatre comités de gestion ont été constitués.

Dans le cadre de l’approche participative de la communauté, sous la supervision de Médecins Sans Frontières (MSF), un reportage vidéo a été réalisé. Ce reportage met en lumière l’engagement des communautés et le renforcement des capacités des organes de base. Ce projet positionne la population au cœur des processus décisionnels et de la mise en œuvre des activités de santé. « Les communautés s’approprient leurs propres soins, adaptent les actions à leurs réalités et assurent un impact durable qui perdure même après le départ de MSF de la zone ». M. Souley Haroun, chef de mission MSF au Tchad.

Lors de ce café de presse, des questions ont été soulevées concernant le projet, notamment les réussites, les difficultés rencontrées et les raisons pour lesquelles celui-ci ne parvenait pas à s’étendre aux autres provinces du Tchad. L’implication des médias dans la promotion de ce projet a également été abordée. Ces échanges, d’une durée d’une heure et demie, ont permis aux professionnels des médias de mieux saisir les enjeux liés à ce projet et les missions du MSF au Tchad.