Des tueries des jeunes à Bongboto, à 12 kilomètres de Bossangoa ce mercredi 21 juillet, font craindre des troubles à l’approche des élections législatives partielles. Il n’y a de bilan officiel encore, mais il y aurait au moins huit morts, essentiellement des jeunes. Un nouveau défi pour ce pays frontalier avec le Tchad.
Ces tueries interviennent après une période d’accalmie et alors que les élections législatives sectorielles dans les où zones où elles n’ont pas pu se tenir en raison de l’insécurité auront lieu ce week-end. Rien ne permet d’élucider ces cas. Pour le gouvernement centrafricain, ce sont des éléments du groupe armé de CPC (Coalition des patriotes pour le changement) de l’ancien président François Bozizé, qui ont attaqué des villageois qui se déplaçaient sur l’axe de Nana-Bakassa.
Or, sur les photos qu’a publiées AFP, les victimes sont essentiellement des jeunes hommes. Le gouvernement centrafricain, incapable pour l’instant de fournir une information avérée, « une enquête a été ouverte et les investigations sont en cours », a précisé officiellement le ministre de la communication, son porte-parole.
Mais il y a parallèlement des rapports indépendants, issus de deux sources sécuritaires qui indiquent avoir noté la présence de forces de défense et de sécurités centrafricaines ainsi que des forces conjointes russes, au moment des faits. Pour le porte-parole du gouvernement, il s’agit d’une circonstance hasardeuse. « Les Faca patrouillaient sur l’axe à ce moment-là. Avertis, ils se sont rendus sur le lieu de l’attaque et ont ramené les dépouilles à l’hôpital de Bossangoa », précise-t-il.
Cette nouvelle parenthèse de sang intervient dans cette région connue pour être favorable à l’ancien président et coordonnateur de la CPC François Bozizé, curieusement au moment où des élections législatives partielles sont prévues à Nana-Bakassa ce week-end. Pas de possible report, les autorités assurent prendre les mesures nécessaires pour sécuriser le scrutin.