Dans un communiqué, l’ONG AHA, accréditée par la CENI pour l’Observation des élections d’avril 2021, se dit « extrêmement préoccupée par l’évolution récente de la situation politique du Tchad. Elle souligne avoir œuvré dans la formation de plusieurs observateurs de par les vingt-trois provinces du pays ». Cela, en dépit de tous les efforts déployés pour favoriser la tenue d’élections appropriées, « elle déplore être conduite à modifier son approche ». L’ONG remarque à cet effet que la période pré-électorale est ensanglantée.
Par ailleurs, l’on assisté à une exclusion et au retrait de certaines figures importantes de la vie politique tchadienne, ces derniers étant sous la menace des manifestations annoncées. « Notre organisation qui a saisi à maintes reprises la CENI au Tchad et l’Union Européenne (UE) à Bruxelles, sur les conditions minimales d’organisation d’un scrutin, estime que le contexte est totalement défavorable à la tenue d’élections apaisées, crédibles et transparentes », peut-on lire.
L’ONG AHA estime donc que cette situation inquiétante qui menace par ailleurs les principes et les règles élémentaires de l’intégrité électorale. Pour cela elle se retire d’un processus qu’elle qualifie de « biaisé déjà en amont avec plusieurs irrégularités relevées ». Tout en appelant les différentes forces vives de la nation à la création d’une large coalition pour défendre les valeurs universelles, elle invite les autres structures accréditées dans le cadre du processus électoral à apprécier la gravité de cette situation en reconsidérant leur position.
Enfin, l’ONG AHA apporte son soutien à la position du Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, appelant à un dialogue politique inclusif au Tchad.
