Poutine : aucune preuve que le président russe est malade, selon la CIA

Rien ne prouve que le président russe Vladimir Poutine soit en mauvaise santé, affirme William Burns, directeur de la CIA, l’agence de renseignement américaine.

Les spéculations se multiplient sur le fait que M. Poutine, qui aura 70 ans cette année, pourrait être confronté à des problèmes de santé, voire à un cancer. Cependant, rien n’a été confirmé.

Mais Burns a dit qu’il n’y avait pas de preuves pour l’indiquer. Il a également plaisanté en disant que Poutine semblait être « en très bonne santé ».

« Il y a beaucoup de rumeurs sur la santé du président Poutine, et pour autant que nous le sachions, il est en très bonne santé », a déclaré M. Burns lors de la conférence du Forum sur la sécurité d’Aspen, dans l’État américain du Colorado. Au milieu des rires de l’auditoire, il a ajouté qu’il ne s’agissait pas d’un jugement formel des services de renseignement.

M. Burns, qui a été ambassadeur à Moscou, a déclaré qu’il connaissait le dirigeant russe depuis plus de deux décennies.Poutine est « un grand adepte du contrôle, de l’intimidation et de la vengeance » et ces caractéristiques se sont aggravées au cours de la dernière décennie à mesure que son cercle de conseillers s’est réduit, a précisé le chef de la CIA.

« Il est convaincu que son destin en tant que dirigeant de la Russie est de restaurer la Russie en tant que grande puissance. Il pense que la clé pour y parvenir est de recréer une sphère d’influence dans le voisinage de la Russie et il ne peut y parvenir sans contrôler l’Ukraine. »

William Burns (sur une photo de 2014) est directeur de la CIA et a été ambassadeur à Moscou.

M. Burns s’est rendu à Moscou en novembre pour mettre en garde contre les graves conséquences d’une invasion de l’Ukraine, suite aux informations recueillies par les États-Unis sur les plans de la Russie. Mais le directeur de la CIA a déclaré qu’il était reparti « plus perturbé que lorsque je suis arrivé ».

Les plans du président russe étaient fondés sur « des hypothèses profondément erronées et de véritables illusions, notamment sur l’Ukraine et la volonté de résister », a déclaré M. Burns.

« Poutine croit vraiment à sa rhétorique. Je l’ai entendu dire en privé au fil des ans que l’Ukraine n’est pas un vrai pays. Eh bien, les vrais pays réagissent. Et c’est ce que les Ukrainiens ont fait. »

Les États-Unis estiment que les pertes russes en Ukraine ont atteint 15 000 morts et peut-être 45 000 blessés, selon M. Burns.

Selon lui, la concentration actuelle des forces russes dans le Donbas indique que l’armée a tiré de dures leçons.

La Russie a envahi l’Ukraine en février, affirmant à tort que les citoyens d’origine russe de la région de Donbas, dans l’est de l’Ukraine, avaient subi un génocide et devaient être libérés.

Cinq mois plus tard, elle a occupé des parties de l’est et du sud du pays, mais n’a pas réussi à atteindre son objectif initial, qui était de prendre la capitale Kiev, et a depuis affirmé que son principal objectif a toujours été la libération du Donbas.

Les États-Unis accusent les Russes de tenter d’annexer certaines parties de l’Ukraine et ont annoncé leur intention d’augmenter la fourniture d’armes à longue portée à la résistance.

Mercredi (21/7), le ministre russe des Affaires étrangères, Sergei Lavrov, a laissé entendre que la fourniture par les États-Unis d’armes à longue portée pourrait élargir la portée militaire de Moscou en Ukraine.

L’Ukraine va recevoir quatre systèmes de roquettes avancés Himars pour contenir l’avancée des troupes russes, ce qui porte le nombre total à 16, a déclaré le ministre américain de la défense, Lloyd Austin.

Article sur bbc.com

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