Pont de la refondation: l’entretien suivra-t-il ?

Le premier décembre 2025, sous le regard du président de la République, la capitale tchadienne inaugure un nouvel ouvrage stratégique : le pont reliant Walia à Chagoua, traversant le fleuve Chari. Bâti dans le cadre d’un vaste programme de modernisation urbaine, ce « Pont de la Refondation » se veut un tournant pour la mobilité, l’économie et l’unité sociale de N’Djamena.

Un pont majestueux, flambant neuf, jeté entre Walia et Chagoua comme un trait d’union tant espéré auprès de l’ancien pont étroit qui visiblement présente des signes du vieillissement et qui ne donne plus satisfaction aux usagers est opérationnel. Cet après-midi du 01 décembre de l’an de grâce 2025, les discours ont fusé, les voitures officielles ont vrombi, les caméras ont salué l’instant. Et comme toujours, l’inauguration a eu le goût du spectacle politique : sourires, applaudissements, formules bien rodées.

Le premier ministre , chef du gouvernement Amb Allamay Halina a coupé le ruban, les officiels ont applaudi, les caméras ont immortalisé l’instant. Tout y était : les discours sur la modernisation, les appels à l’unité, les salutations chaleureuses à l’entreprise qui a exécuté les travaux. Mais une question flotte déjà. Elle n’a pas été prononcée au micro. On l’entend pourtant dans les murmures, dans les regards silencieux, au fond de nous :

Ce pont sera-t-il entretenu ?

Le nouveau pont, lui, est jeune, solide et impeccable. Pour l’instant. Dans les quartiers sud, l’inauguration a apporté de la joie, mais cette joie devait être mêlée de prudence. À l’esprit de tout tchadien il devait se trouver en bonne place la question de l’entretien et de la protection de cette infrastructure. Car, l’expérience d’infrastructures similaires, parfois laissées sans entretien régulier, rappelle que la durabilité d’un ouvrage dépend autant de sa conception que de la discipline collective. Il faut donc appeler les usagers à éviter les mauvais usages qui fragilisent les structures : surcharge des véhicules, pollution, occupations anarchiques, ou absence d’entretien des abords. Pour éviter ce scénario, le ministère des infrastructures doit des inspections périodiques et des interventions préventives. Le pont relie des quartiers, mais il doit aussi relier les consciences autour d’une gestion et d’un usage responsable.

Le pont de la Refondation : un souffle nouveau qui redonne espoir

La livraison du Pont de la Refondation marque un tournant pour l’urbanisation de la cité capitale. C’est l’aboutissement d’un projet longuement espéré et un symbole d’espoir pour des milliers d’habitants de Walia, Chagoua et d’autres quartiers sud de la capitale. À travers cette infrastructure, se dessine une vision d’un Tchad modernisé, plus connecté, et prêt à relever les défis de l’urbanisation. L’avenir dira si ce pont sera le moteur d’une véritable transformation urbaine mais, aujourd’hui, il incarne déjà l’espoir d’un quotidien allégé et d’un avenir plus fluide. Il faut noter que cet ouvrage moderne est long de 320 mètres, doté de 2×2 voies, de trottoirs pour piétons et de 2,5 km de voies d’accès.

MINSOUMA ABOYE Jesse /stagiaire

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