Dans le souci de lutter contre la précarité de ses populations et de développer l’économie du pays, le gouvernement tchadien a une fois de plus pensé au Plan National de Développement (PND) « Tchad Connexion 2030 ». Une initiative ambitieuse qui vise une transformation économique et sociale.
Au Tchad, la pauvreté touche principalement les zones rurales. En 2023, on notait une augmentation de 2,6 points de pourcentage, atteignant ainsi 36,5 % en 2024. Une situation qui reste toujours dans la marge malgré les efforts du gouvernement. Car plusieurs facteurs aggravent cette précarité. La production agricole a diminué, augmentant le risque de malnutrition sévère. La cause, les changements climatiques qui sont source des inondations qui détruisent les récoltes et le bétail, touchant les plus démunies.
Avec une croissance économique projetée à 3,00 % en 2024 et autour de 3,50 % en 2025, la difficulté se fait de plus en plus ressentir au sein des populations qui crient famine, manque de pâturages, d’espaces cultivables, de points d’eau, de l’emploi et l’accès facile à une santé de qualité. Ainsi, le taux de croissance économique actuelle pourrait ne pas être suffisant pour réduire significativement la pauvreté compte tenu des défis humanitaires persistants. Cependant, le gouvernement se dit déterminé, et compte en finir avec ces problèmes. D’où Tchad Connexion 2030.
En effet, à travers le PND, le Tchad, ambitionne de sortir plus de 2,5 millions de Tchadiens de la pauvreté et vise une croissance moyenne de 8% pour être soutenue, durable et inclusive. Comment compte-t-il impacter ?
L’agriculture, la santé et l’éducation
Pour le Tchad, la Couverture santé universelle reste d’actualité dans l’amélioration du quotidien des populations. Il compte ainsi couvrir ⅓ de la population. Pour éviter les conflits locaux intercommunautaires, le gouvernement mise sur l’accès à l’eau et assainissement, tout en garantissant un accès universel à l’eau potable. En agriculture, le pays a pensé à la fourniture de semences améliorées, d’engrais et de tracteurs aux agriculteurs. Accompagner techniquement pour la production de céréales et distribution de semences. Par ailleurs, le pays de Toumai compte Valoriser les secteurs comme le coton, l’arachide, et la gomme arabique, renforcer les capacités dans le secteur des cuirs et peaux et restaurer le commerce ancestral de la gomme arabique… Renforcer le système de protection sociale (comme le Programme de Protection Sociale Adaptative au Sahel – PPSAS), y compris des filets sociaux adaptatifs et productifs pour les groupes vulnérables et les réfugiés, afin de mieux les préparer et les protéger face aux chocs.
Pour y arriver, le gouvernement tchadien a besoin du soutien de tous ses fils et filles. Voilà, pourquoi, il recherche des partenaires étrangers pour financer son PND « Tchad Connexion 2030 ». Des missions diplomatiques et des rencontres préparatoires ont été organisées, avec en tête de fil, le président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Deby . Les pays comme les Émirats arabes unis, le Koweït et la France, sont d’un intérêt pour le pays de Toumai. Sans oublier ainsi les rencontres avec les entreprises et les investisseurs étrangers. Cette stratégie vise à mobiliser les financements, de l’expertise et des partenariats pour des projets prioritaires tels que l’agriculture, l’énergie et les infrastructures. Il faut préciser que la population fait face à une instabilité criarde d’énergie. Un véritable problème qui impacte fortement le quotidien et les activités économiques. Pour une première réponse, le chef de l’Etat a réorganisé la Société Nationale d’Électricité (SNE), qui est devenue la Tchadienne d’Électricité (TCHADELEC).
Ce qui intéresse plus les jeunes
Le plan « Tchad Connexion 2030 » ne précise pas un nombre exact d’emplois à créer, mais il vise à réduire le chômage par la création d’emplois massifs. Si le plan réussi, le gouvernement pourra créer plus de 10 000 emplois dans le tourisme, l’établissement de dizaines d’usines de transformation, la relance des usines étatiques et la revitalisation des transports fluviaux sur le Lac-Tchad. La jeunesse pourra être soutenue à travers 600 start-up.
Pour une meilleure télécommunication et une interconnexion, la couverture numérique atteindra les 80% d’ici 2030. Un secteur très important pour la vulgarisation du digital qui pourra stimuler l’économie du pays et va créer de nouvelles opportunités d’emploi et d’innovation pour les jeunes. La scolarisation de 80 % dans le primaire et de 60 % dans le secondaire, n’est pas en reste.
Espérance
Ces projets ne se feront pas en un seul jour, ou en une année. Il faut noter que pour que cela marche, il va falloir du temps. Étant donné que personne ne connaît ce qui peut arriver demain, chaque citoyen doit comprendre que dans la vie, il existe des réussites et des échecs, et pour réussir, il faut du soutien venant de tout part.
