N’Djamena : le marché de Dembé pied dans l’eau

Après les deux pluies qui se sont abattues sur la capitale tchadienne, dimanche et lundi dernier, le marché le plus populaire de la ville a une fois de plus été plongé dans les eaux. Une situation horrifiante pour les commerçants et consommateurs.

« Il suffit d’une seule goutte de pluie pour le vase déborde. C’est le cas de notre marché. Cela devient un fardeau pour nous, commerçants », déclare Madjitelom vendeur du marché de Dembé. « C’est un calvaire, chaque année, nous faisons face à cette situation. À chaque fois, les autorités viennent nous déguerpir, soit disant pour faire des travaux, mais jusque-là, on ne voit aucun changement. D’ici la vraie saison pluvieuse on ne pourra plus vendre, car le marché sera sûrement inondé », c’est là quelques affirmations compilées de plusieurs commerçants de ce marché de N’Djamena.

Après les pluies du 1er et 2 mai 2025, le marché est dans les eaux. Des étalages envahit par la marée, les clients pieds dans l’eau recherche un endroit sec pour faire les achats. Certains étalages abandonnés par les commerçants sont pleinement émergés par les eaux. Dans certains lieux épargnes de la stagnation des eaux, c’est la boue qui dicte sa loi. Pour y accéder, seul des chaussures adaptées permettent de circuler normalement.


« Cette situation doit changer. Finalement, nous ne connaissons pas à quoi servent les maires dans nos arrondissements. Où partent les impôts et taxes que nous payons ? Car franchement, nous sommes perdues. Si notre marché reçoit encore des gouttes de pluie, ça sera fini pour nous. Car on ne pourra plus vendre pour nourrir nos familles », déclare mama chantale, vendeuse en boutique.
Les femmes vendeuses de légumes du marché de Dembé lancent ainsi un cri d’alarme à l’endroit de la mairie pour demander l’assainissement du e leur site une fois de plus.

En véritable bourbier, ce marché est depuis fort longtemps l’image de la salubrité. Or, il fait les beaux jours de la classe moyenne et pauvre de N’Djamena. Car les prix de ses marchandises ou produits sont accessibles à tous. Mais avec ces pluies, sans abris adéquats ni système de drainage fonctionnel, les populations risquent se rabattre ailleurs.


Chaque année, la scène est répétitive dans l’indifférence quasi-générale des autorités en charge. Il est peut-être temps de jeter un regard constructeur vers ce lieu commercial de N’Djamena.

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