Le président en exercice de l’Union africaine (UA), le président congolais Félix Tshisekedi Tshilombo, a imploré mardi la « libération immédiate et inconditionnelle » des dirigeants de la transition arrêtés par les militaires au Mali.
Le président de la présidente tournante de l’Union africaine dit avoir « appris avec consternation l’arrestation au Mali du président de la transition, Bah Ndaw, et de son Premier ministre, Moctar Ouane, par des militaires ». C’est un communiqué de presse de la présidence congolaise qui a rendu public la déclaration.
Le communiqué poursuit que le président en exercice de l’UA « condamne fermement toute action visant à déstabiliser le Mali ».
Félix Tshisekedi Tshilombo appelle également « tous les acteurs de la transition politique malienne à la retenue ainsi qu’au respect de la Constitution », toujours selon le document.
Arrêtés lundi, le président et le Premier ministre de transition maliens et le ministre de la défense ont passé la nuit aux mains des militaires, dans le camp de l’armée à Bamako, situé à 15km de Bamako, la capitale.
Selon l’information circulée depuis lundi soir, ces personnalités ont été interpellées après avoir formé un nouveau gouvernement à la suite de la démission du précédent au bout de quelques mois d’exercice seulement.
A l’origine, l’information fait état d’une composition du gouvernement communiquée lundi qui semble-t-il a mécontenté les militaires qui sont les auteurs du coup d’État ayant renversé le président élu Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août 2020. Le nouveau gouvernement a écarté deux militaires faisaient partie du gouvernement démis, alors qu’ils y sont représentés après l’accord politique au lendemain du reversement de IBK, il y a neuf mois.
La France et les Etats-unis d’Amérique également ont condamné ce coup d’Etat militaire.
