Le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Dr Gali Ngothé Gatta, représentant le Chef de l’État, a installé ce matin au Palais Toumaï, les membres du Comité de Pilotage et du Comité Exécutif de l’Initiative Présidentielle pour l’Eradication de la Mendicité Infantile (IPEMI) au Tchad. Cela fait suite à la création de l’IPEMI.
Il s’agit d’une initiative mise en place en exécution des résolutions et recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) et qui regroupe des Ministres, des représentants des congrégations religieuses et des associations, des directeurs techniques des ministères et des institutions sous-tutelle, ainsi que des personnes ressources.
Le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République, Dr Gali Ngothé Gatta a rappelé l’importance et les enjeux de cette question, considérant ce phénomène comme « l’un des problèmes les plus sérieux et les plus difficiles de la société tchadienne ». Il a souligné que « c’est une question humainement inacceptable, elle touche à la dignité humaine et à toutes les valeurs de solidarité et de culture que nous avons ». Il a également indiqué que « cela prendra certes du temps, mais il faut commencer tout de suite ».
Le mot d’ordre de la réunion est la réglementation des écoles coraniques, ce qui nécessite une offre éducative adaptée. Pour le Ministre de l’Éducation Nationale et de la Promotion Civique, M. Moussa Kadam, qui est également membre du Comité de Pilotage, « il faut s’attaquer cette fois-ci aux racines ».
Selon le Ministre de la Santé Publique et de la Prévention, Dr. Abdelmadjid Abderahim, une approche globale sera déployée en tenant compte de la question sanitaire. Il insiste sur le fait qu’il faut agir en synergie et en complémentarité, et non en compétition.
Les deux comités sont opérationnels à partir d’aujourd’hui. Que ce soit pour le Comité de Pilotage ou le Comité Exécutif, les membres sont appelés à rendre l’IPEMI opérationnelle. Le Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République engage la responsabilité individuelle et collective des acteurs concernés, les invitant à apporter leur savoir-faire et leur dynamisme. Il met en garde contre le fait que cette structure ne doit pas être une structure de plus, inutile et vouée à l’échec, rappelant que l’objectif ultime est d’éradiquer le phénomène de la mendicité des enfants au Tchad.