Dans un communiqué conjoint, les présidents du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé le retrait de leurs pays de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Cette décision marque un tournant dans les relations entre ces États et l’OIF, accusée de partialité et de manque de respect envers leur souveraineté.
L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a pour mission de promouvoir la langue française, la diversité culturelle, la paix, la démocratie, les droits de l’Homme, ainsi que l’éducation et le développement durable. Les États membres de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) estiment que l’OIF a dévié de ses objectifs initiaux.

Selon le communiqué des ministres des Affaires étrangères de l’AES, l’OIF aurait appliqué des sanctions de manière sélective, basée sur des considérations géopolitiques, tout en ignorant les principes de souveraineté et d’équité. Les présidents Ibrahim Traoré (Burkina Faso), Assimi Goïta (Mali) et Abdourahamane Tiani (Niger) ont dénoncé une instrumentalisation politique de l’organisation, la qualifiant d’« instrument téléguidé ».
Ce retrait soulève des questions sur l’avenir de la coopération francophone en Afrique de l’Ouest. Les pays de l’AES réaffirment leur engagement envers le développement durable et la paix, mais estiment que l’OIF ne représente plus leurs intérêts. Cette décision pourrait également influencer d’autres États membres à reconsidérer leur participation à l’organisation.

Le retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’OIF marque un moment clé dans l’histoire de la Francophonie. Alors que ces pays cherchent à renforcer leur souveraineté et leur coopération régionale, l’OIF devra réévaluer son rôle et ses actions pour regagner la confiance de ses membres.