Dans ce contexte l’ALLIANCE, a saluéE l’exploit politique réalisé par le Maréchal Mahamat Idriss Deby ITNO, qui a su surmonter divers défis politiques et sécuritaires pour garantir le succès de ces élections.
DECLRATION DE L'ADHET
Mesdames et Messieurs les Journalistes, depuis 2011, c'est pour la première fois que l'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l'Environnement au Tchad, ADHET qui, a, à son actif, plusieurs années d'expertises électorales et d'observation des élections, n'a pas déployé des observateurs pour les élections législatives et locales du 28 et 29 décembre 2024. Cette absence est tout simplement liée aux questions réformes internes de l'organisation axées sur la redéfinition stratégique et la préparation de l'Assemblée générale statutaire.
Bien que n'ayant pas participé à l'observation directe, les impressions recoupées font état d'un déroulement tout à fait serein de ces élections mais avec des cas d'atteintes graves au droit électoral qu'il soit celui des candidats ou des électeurs. Les atteintes qu'on pourrait inscrire sur les manquements de maitrise des opérations par l'ANGE, seule institution en charge de l'ensemble des opérations notamment l'organisation et gestion des élections.
Ceci dit, la transition redoutée par beaucoup et qui a commencé le 20 avril 2021 dont certains ne lui accordaient pas beaucoup de chance, malgré son caractère suffisamment inclusif, vient de s’achever avec ces triples scrutins, législatives, provinciales et municipales å grands enjeux pour le retour définitif à l’ordre constitutionnel. Cet exploit politique et électoral de haut niveau, est à mettre à l’actif du Maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Deby ITNO, qui malgré les contingences politiques et sécuritaires, a su dompter tous les défis, influer une vision forte et donner des moyens tant politiques, réglementaires, organisationnels, financiers et diplomatiques tous azimuts pour la réussite de ces élections. Et ce succès politique majeur ne doit pas être terni par des maladresses ou imprudence coupable susceptibles de compromettre ou plomber la suite ou la dernière étape, notamment celle des proclamations provisoires et définitives des résultats.
Aussi, il convient de le relever pour féliciter, l’apport indéniable de la presse dans l’accompagnement objectif tout le long de cette transition mais qui malheureusement, du fait de la décision et des comportements maladroits de la HAMA, s’est achevé par une exclusion quasi délibérée des médias privés dans la couverture des élections. S’il y a un budget pour les élections, il doit notoirement y être inclue la subvention due aux médias.
Mais ne rein faire et priver délibérément les citoyens de l’information pourtant capitale comme celle du déroulement des opérations électorales est un grave manquement de la HAMA. Dans la mesure où, ce sont les reportages en direct et continu qui aiguayaient les électeurs à aller voter et informaient de bout en bout depuis le démarrage, le déroulement jusqu’à la fin des opérations.
Nous espérons que ce qui s’est passé va se corriger très rapidement pour que de telles choses ne se reproduisent plus.
Ce faisant, nous appelons d’ores et déjà, l’ANGE a traité avec objectivité, impartialité et indépendance les différents procès-verbaux issus de ces élections à l’effet d’éviter au pays toute convulsion politique. Et le Conseil Constitutionnel d’en donner un gage de crédibilité quant à la diligence à faire en cas de contentieux et sur les irrégularités mises en avant tant par les candidats que par les observateurs et surtout pour la proclamation définitive des résultats. Car, il y va de la crédibilité des institutions qui seront issues de ces élections.
Mesdames et Messieurs les Journalistes, bien que les défis ultimes soient relevés, il en reste beaucoup et non des moindres, relatifs à la suite de ce processus en phase d’achèvement. C’est pourquoi, après un défi aussi réussi et clos, doit s’ouvrir une nouvelle page d’un nouveau chapitre tant politique que social. Pour cause et à l’effet d’engager un ancrage démocratique et institutionnel gage de la stabilité, nous lançons un appel pressent au Maréchal du Tchad, Mahamat Idriss Deby ITNO d’engager une série de dialogue sectoriel. Et ce dialogue doit s’enclencher avec ceux qui, depuis le début de la transition jusqu’à sa fin, n’ont pas voulu, pour une raison ou une autre, participer de quelle manière que ce soit à la transition. Il s’agit, au titre des partis politiques ou coalition des partis politiques, du GCAP, Groupe de Concertation des Acteurs Politiques. Et au titre des organisations de la société civile, de WAKIT TAMMA, pour ne citer que ceux-là.
Et dans cette même trame, nous invitons, le parti Les Transformateurs qui a pris une part active dans cette transition avec des Conseillers nationaux au CNT et qui a contribué activement à la campagne pour OUI au référendum suivi l’adoption de la constitution de la 5e République, entre autre en dirigeant le gouvernement ayant produit les principales lois et textes réglementaires moteurs de l’achèvement de cette transition notamment le Code électoral, la mise en place puis la composition de l’ANGE et du Conseil Constitutionnel, à faire preuve de retenue et de responsabilité.
Dans ce contexte de turbulence mondial ponctué des conflits meurtriers et de crise climatique qui n’épargne personne et dont plus de 18 provinces sur 23 que compte le Tchad ont vécu la pire des inondations avec une incertitudes et menaces évidentes de famines, le pays a besoin de la stabilité et de la sérénité institutionnelle. Et cette stabilité et sérénité ne peuvent provenir que de la bonne entente ou d’un consensus national sur les questions d’intérêt national dont majeures et préoccupantes que sont la paix, l’unité et la sécurité. Ce triptyque ne peut être ni clivant ni exclusif car, tous, nous nous battons pour vivre en paix et en sécurité.
Le Secrétaire Général National ABBA DOAUD NANDJEDE
