Immigration: La France annonce un moratoire sur les expulsions d’étudiants étrangers ayant fui l’Ukraine.

Le gouvernement français annonce un moratoire sur les expulsions d’étudiants étrangers ayant fui la guerre, 4 mois et demi après le début de l’invasion russe en Ukraine,. Une mesure qui ne satisfait pas totalement. Elle ne s’appliquera que jusqu’à la prochaine rentrée universitaire. Source RFI

Officiellement, 3 500 ressortissants de pays tiers bénéficient de la protection temporaire de la France. Parmi eux, il y a moins un millier d’étudiants étrangers. Des étudiants que Paris rechignait à accueillir, estimant que, sauf danger pour leur vie, ces jeunes hommes et jeunes femmes pouvaient rentrer dans leur pays.

Pierre Henry, président de l’association France Fraternités, dénonce une mesure aussi absurde que discriminatoire : « Ce sont des personnes qui sont formées dans des secteurs extrêmement divers comme la médecine, la pharmacie, l’informatique. Et ce sont des profils dont nous avons besoin. Je précise que la plupart sont francophones. Et puis l’autre élément, c’est celui de la justice. Quand on fuit la guerre, les bombes ne regardent pas l’origine qui est la vôtre. »

Le moratoire a été adopté le 17 juin et a fait l’objet d’une « décision interministérielle », explique l’exécutif, confirmant des propos dans le quotidien Le Monde du préfet Joseph Zimet qui pilote la cellule interministérielle de crise sur l’accueil des Ukrainiens. « Il a été décidé […] qu’aucune obligation de quitter le territoire (OQTF) ne serait appliquée, ni aucune nouvelle OQTF décidée jusqu’à la rentrée universitaire », a-t-il déclaré. Le gouvernement fait donc marche arrière, mais examinera les situations au cas par cas, chaque jeune devra présenter un projet étudiant et pouvoir justifier des ressources suffisantes. 

France Fraternités restera attentive. « Pour le moment, ils sont sans filet. Ils n’ont accès à rien. Ils ne peuvent pas travailler. Ils ont des difficultés pour s’inscrire dans les universités. Il faut accélérer les choses et leur donner accès à un statut d’étudiant »dit Pierre Henry. Le gouvernement estime à moins de 200 personnes le nombre d’étudiants qui seront concernés, un chiffrage que l’association juge prématuré.

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