Au Tchad, des milliers d’enfants naissent chaque année sans que la grande majorité ne soit enregistrée à l’état-civil. Un phénomène préoccupant qui prive ces enfants de leur droit fondamental à l’identité et les expose à de nombreuses discriminations sociales et juridiques. Ces derniers temps, malgré les campagnes de sensibilisation et les réformes amorcées, l’enregistrement universel des naissances reste une équation à résoudre.
La négligence ou la lenteur de la délivrance de l’acte de naissance, premier document officiel attestant de l’existence juridique d’une personne, fait de nombreux enfants Tchadiens apatrides. Des zones urbaines aux zones rurales, l’enregistrement des naissances dans les hôpitaux et des actes de naissance dans les centres d’état-civil chute proportionnellement compte tenu de la mentalité des parents. Face à ce constat, le gouvernement de la République du Tchad en collaboration avec ses partenaires comme l’UNICEF et Technic multiplient des stratégies pour que tous les enfants tchadiens soient enregistrés.
Ces actions ponctuelles ont permis selon l’UNICEF que le taux d’enregistrement de naissance pour les enfants de moins d’un an, passe de 21 % en 2021 à 28 % en 2023.
L’enregistrement des naissances est essentiel pour garantir l’identité légale d’un enfant, lui permettre d’accéder à ses droits (santé, éducation, etc.) et le protéger contre les préjudices, selon l’UNICEF. Sans un système performant et universel d’enregistrement des naissances, le Tchad risque de laisser toute une génération sans identité légale, avec des conséquences lourdes sur le plan social, économique et sécuritaire.
Rédaction: HAMTA TANGSOU