À l’approche des élections sénatoriales de février 2025, le paysage politique tchadien se caractérise par une campagne active du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et une absence notable de mobilisation de la part de l’opposition.
Les militants du MPS sont visiblement engagés sur le terrain, sillonnant villes et campagnes pour rallier les grands électeurs à leur cause. Des affiches à l’effigie des candidats du MPS sont omniprésentes, témoignant d’une présence affirmée sur le terrain.
En contraste, l’ambiance électorale peine à décoller. La plupart des partis d’opposition n’ont pas encore lancé de campagne visible, laissant une impression de morosité. Le MPS a investi des candidats dans les 23 provinces du pays, affichant clairement son ambition de rééditer le succès des élections couplées de décembre 2024, qui lui ont assuré une large majorité à l’Assemblée Nationale.
Le MPS ambitionne de contrôler également la chambre haute du parlement, afin de faciliter la mise en œuvre des projets du chef de l’État, fort du mandat que lui ont accordé les électeurs lors de la dernière élection présidentielle.
Quelques partis se sont lancés dans des campagnes localisées, mais l’épuisement financier et logistique suite aux récentes élections locales semble peser sur de nombreuses formations politiques.
Un autre facteur contribuant à cette atmosphère particulière est le manque d’engouement des populations, qui découvrent l’élection sénatoriale pour la première fois dans l’histoire du Tchad indépendant.
Il est important de rappeler que le Sénat, bien que représentant les collectivités territoriales décentralisées et participant à la confection des lois, ne peut voter de motion de censure ni interpeller le gouvernement. L’avenir dira si les deux chambres du parlement sauront collaborer efficacement pour consolider la jeune démocratie tchadienne.
