Au tribunal correctionnel de Paris, le procès pour cyberharcèlement visant Brigitte Macron s’est achevé mardi 28 octobre. Sa fille, Tiphaine Auzière, a livré un témoignage poignant sur la détérioration de la santé de la Première dame, fragilisée par des années d’attaques et de rumeurs virales sur les réseaux sociaux.
Depuis 2021, Brigitte Macron est la cible d’une rumeur infondée affirmant qu’elle serait une femme transgenre et que son frère, Jean-Michel Trogneux, aurait pris son identité après une transition de genre. Cette infox, propagée sur les réseaux complotistes et d’extrême droite, a profondément affecté la vie personnelle et familiale de la Première dame.
Dix prévenus jugés
Le procès, ouvert lundi 27 octobre au tribunal correctionnel de Paris, concerne dix personnes poursuivies pour cyberharcèlement et diffusion de fausses informations. Le procureur Hervé Tétier a requis des peines de prison avec sursis de 3 à 12 mois, ainsi que des amendes allant jusqu’à 8 000 euros.
Les réquisitions les plus lourdes visent Amandine Roy, médium à l’origine de la vidéo virale, Bertrand Scholler, galeriste, et Aurélien Poirson-Atlan (alias “Zoé Sagan”), qualifiés d’“instigateurs” de cette campagne de désinformation. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 5 janvier 2026.
“Ma mère va mal”
Lors de l’audience, Tiphaine Auzière a décrit une mère constamment sur le qui-vive, redoutant que son image soit détournée. “Ce tourbillon de messages qui ne s’arrête jamais a un impact croissant sur ses conditions de vie et son état de santé”, a-t-elle déclaré. Elle a également évoqué l’anxiété provoquée chez les petits-enfants de Brigitte Macron, régulièrement interrogés sur “le genre” de leur grand-mère. “J’ai vu mon oncle il y a quelques semaines et il va très très bien”, a-t-elle ajouté, réfutant la rumeur qui circule depuis quatre ans.
Une riposte judiciaire française et internationale
Cette action en justice en France, complétée par une plainte déposée aux États-Unis, illustre la détermination du couple présidentiel à faire face à la désinformation numérique et au cyberharcèlement. Tiphaine Auzière a quitté la salle d’audience après son témoignage, laissant transparaître l’impact humain et familial des rumeurs et attaques répétées.

