Les hommages à Li Keqiang se sont multipliés ce week-end en Chine. Alors que l’on ignore tout sur des éventuelles funérailles nationales, des citoyens continuent de se rassembler et de déposer des fleurs en hommage à l’ancien Premier ministre, décédé vendredi 27 octobre.
Les hommages spontanés se poursuivent. D’abord un océan de fleurs devant la maison natale de Li Keqiang à Dingyuan. Puis des larmes et de la musique solennelle dans un parc paysager de l’Anhui. Son nom a aussi été scandé sur une place à Zhengzhou, la capitale de la province du Henan où il fut le plus jeune gouverneur de Chine. À Hefei, où se trouve l’une de ses anciennes résidences, les fleuristes auraient été totalement dévalisés, selon des images sur les réseaux sociaux.
Autant d’hommages spontanés qui contrastent avec la réserve apparente du parti qui pour l’instant n’a produit qu’un communiqué officiel.
Certaines images ont été censurées de ces commémorations pour l’ancien chef du Conseil des affaires d’État – marginalisé pendant ses dernières années de mandat et parfois critiques vis-à-vis du pouvoir en place. « Que Li Keqiang mérite ou non d’être pleuré est une chose, mais comment les gens expriment leurs condoléances en est une autre, affirme Murong Xuecun sur Twitter (rebaptisé X). Aux yeux de beaucoup, Li Keqiang est la dernière personne capable de retenir Xi Jinping, le dernier frein de ce train fou », poursuit l’écrivain en exil.
Certains, qui ont cru voir le convoi funéraire transportant la dépouille du défunt sur Pékin, ont été démentis par ceux qui rappellent qu’en pareil cas, notamment pour l’ancien président Jiang Zemin mort en novembre 2022, une mini-cérémonie avait été organisée à l’aéroport.
Les commémorations organisées par les médias d’État ont également été limitées et on ne sait quand auront lieu les funérailles officielles.
RFI
