Au Cameroun, l’ancien champion de boxe, Georges Bekono, reconverti dans le petit commerce, après une longue carrière de pugiliste, champion du pays à plusieurs reprises notamment, est décédé, jeudi 19 octobre, dans une rue de Yaoundé. Evocation de la vie de ce professionnel du noble art qui s’est achevée dans le dénuement total.
Au marché du Mfoundi où Georgé Bekono vendait des ananas sur le trottoir, depuis une dizaine d’années, ses collègues commerçants sont en colère.
Eric ne comprend pas que ce champion de boxe ait été abandonné à lui-même: « Le Cameroun l’a rejeté comme une poubelle. La Fédération camerounaise de boxe est méchante. S’ils veulent vraiment l’aider, qu’ils prennent ses enfants qu’il a laissés en charge. »
« Nous sommes dépassés »
Franc Joseph dont l’étalage de Georges était juste à côté du sien, est surpris du départ inattendu du professionnel du noble art: « Nous, on l’appelait généralement « Paix champion ». Nous sommes dépassés, nous sommes toujours éprouvés jusqu’en ce moment. On n’en revient pas, il s’en est allé, comme ça, sans dire au revoir à qui que ce soit. »
Nombreux titres
La carrière de boxeur de Georges Bekono a été auréolée de nombreux titres. L’ancien sélectionneur national de boxe, Justin Tchouem, a notamment été son entraîneur: « Ses débuts en boxe, c’était en 1993. Il a été plusieurs fois champion du Cameroun. Il a été, en 1995, champion de la zone 4. Il a fait une petite carrière professionnelle entre 2002 et 2009. »
Georges Bekono dont l’épouse est décédée un an plus tôt, a fait un malaise, jeudi en fin de matinée, en face de l’ancien Camp de l’Unité, le temple dans lequel il a fait briller la boxe camerounaise pendant une quinzaine d’années.
Source: RFI