Le 4 mars 2025, des chercheurs universitaires en mission dans la zone de Soulédé-Roua, située dans l’Extrême-Nord du Cameroun, on été confondu par des Boko-Haram et tués par les populations.
Il s’agit du Dr Bello Bienvenu, enseignant d’appui à l’université de Garoua, du Dr. Frédéric Mounsi, chercheur en ingénierie environnementale à l’Institut des Recherches Géologiques et Minières (𝗜𝗚𝗥𝗠) et un chauffeur de moto cruellement arraché à la vie dans des circonstances effroyables.
Brulés vif par les populations en furie, cet acte fait suite à une attaque Boko-Haram, quelques heures avant cet incident. En effet, Soulédé-Roua avait été la cible d’une attaque attribuée à Boko Haram. Très remontée et en pleine recherche des individus en fuite et peu connu, les deux chercheurs, en mission de terrain en provenance de Meri où ils ont travaillé, ont été saisi par la population locale, pris pour les brigands en fuite. Malgré leurs explications, ils ont été accusés à tort et confondus avec des membres de Boko Haram avant d’être brûlés vifs. Cependant seul les enquêtes pourront éclaircir cette affaire. Car, seule des enquêtes approfondies peuvent dire si Oui ou non ces chercheurs n’ont aucun lien avec l’attaque Boko-Haram. Même si c’était le cas, la loi camerounaise , condamne fortement la justice populaire.
Il faut noter que leur mission était d’un intérêt pour la zone. Car, « l’IGRM est un établissement public camerounais dédié à la recherche scientifique et technique dans les domaines de la géologie et des mines, placé sous la tutelle du Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, ses agents travaillent quotidiennement sur le terrain pour faire progresser la recherche scientifique et technique dans leur secteur ».La peur et la tension ambiante ont conduit les populations locales à les confondre. Un drame qui illustre les ravages de l’insécurité et de la désinformation, transformant des innocents en cibles de la terreur.
En attendant plus d’informations sur ce drame, nous ne pouvons que dire sincères condoléances aux familles éprouvées. Il est plus que urgent d’agir pour renforcer la sensibilisation et la protection des chercheurs, acteurs du progrès et du développement.