Sous les lustres dorés de la salle des banquets de Ouaga 2000, un vent d’optimisme a soufflé sur 674 jeunes diplômés venus de 17 pays africains. Au cœur de cet élan : le ministre tchadien de la télécommunication Dr Boukar Michel , parrain d’une cérémonie où excellence, coopération et fierté panafricaine se sont donné rendez-vous.
Il est à peine 8 heures quand la lumière du matin se reflète sur les baies vitrées de la salle des banquets de Ouaga 2000. À l’intérieur, tout respire la solennité et l’émotion : costumes bien taillés, foulards colorés, regards pleins de promesses. Aujourd’hui, l’Afrique célèbre ses talents.

Au premier rang, Son Excellence Dr Boukar Michel, ministre tchadien des Télécommunications et de l’Économie numérique, savoure chaque instant. Lui-même ancien étudiant de l’Institut 2iE, il revient en ces lieux non plus en apprenant, mais en parrain, à la tête d’une délégation venue spécialement de N’Djamena. À ses côtés, l’Ambassadeur du Tchad au Burkina Faso partage cette fierté d’un pays pour sa jeunesse.

Lorsque retentissent les premiers applaudissements, l’instant prend une dimension historique. 674 diplômés, issus de 17 pays africains, s’avancent, toges ajustées, sourire aux lèvres. Ils rejoignent ainsi la longue lignée des ingénieurs, experts et docteur qui, depuis la création de 2iE, portent l’ambition d’un continent autonome et innovant. Cette 54ᵉ promotion, dédiée à SEM Amara Essy, incarne cette tradition : rigueur scientifique, diversité des disciplines, et cette volonté d’agir au service de l’Afrique.

Dans la salle, l’émotion monte quand le parrain prend la parole. D’une voix posée, Dr Boukar Michel salue l’engagement des équipes pédagogiques et lance un appel vibrant :« Ce que nous construisons aujourd’hui dépasse les murs d’un institut. Nous bâtissons l’avenir de nos nations par la coopération sud-sud et par la formation de nos propres talents. Vous êtes ces talents. »Le message est clair :
l’Afrique doit croire en sa jeunesse et miser sur ses compétences. Et les chiffres parlent : au-delà des 674 diplômés, 360 professionnels ont également été formés en début d’année, consolidant cette dynamique d’excellence.

La cérémonie est aussi tournée vers l’avenir. Une signature de partenariat entre deux écoles tchadiennes et 2iE vient sceller de nouvelles passerelles entre institutions, comme pour prolonger l’élan de cette journée.

L’après-midi, l’ancien étudiant redevenu ministre s’accorde un retour aux sources. Il traverse les couloirs de son école d’antan, s’arrête devant le bâtiment Feu Maréchal Idriss Déby Itno, échange avec le personnel et mesure le chemin parcouru. Plus tard, il sera reçu au ministère burkinabè de l’Économie numérique pour explorer de nouvelles synergies dans les domaines de la formation, de l’innovation et du numérique.
Au-delà des discours et des chiffres, c’est une image qui restera : celle de centaines de jeunes Africains, diplômes en main, tournés vers l’avenir, porteurs d’un rêve commun. Ce matin, à Ouagadougou, l’Afrique a montré son visage le plus prometteur : celui de l’excellence partagée et de l’espoir.