Le Tchad enterre ce vendredi 23 avril son président , le marechal Idriss Déby Itno, qui a mené le pays pendant 30 ans, en présence du chef de l’Etat français Emmanuel Macron, qui a exprimé le soutien de la France et du G5 Sahel à son fils, à la tête du « processus de transition civilo-militaire ».
Juste avant la cérémonie, M. Macron et les quatre autres chefs d’Etat du G5 Sahel, qui ont formé une force militaire soutenue par Paris pour combattre les jihadistes, et dont le Tchad est le fer de lance, ont témoigné au jeune général Déby leur « unité de vue » et leur « soutien commun au processus de transition civilo-militaire pour la stabilité de la région ».
Une douzaine de chefs d’État sont réunis sur la place de la Nation, au coeur de N’Djamena, où le cercueil recouvert du drapeau tchadien est arrivé à bord d’un pick-up entouré de motards, rapportent des journalistes de l’AFP sur place.
Vingt-et un coups de canon ont été tirés et les honneurs militaires ont été rendus à celui qui a été élevé au rang de Maréchal du Tchad le 11 août dernier.
Parmi les chefs d’Etat et de gouvernement, M. Macron, assis au plus près du jeune général Mahamat Déby, est le seul Occidental. Autour d’eux, les quatre autres pays du G5 Sahel, qui ont formé une force militaire anti-jihadiste épaulée par la France: Mali, Niger, Burkina Faso et Mauritanie.
Emmanuel Macron avait rencontré la veille en aparté, à peine descendu de son avion, le nouvel homme fort du Tchad.
Vendredi, après les prises de paroles et une prière à la Grande Mosquée de N’Djamena, la dépouille d’Idriss Déby sera emmenée en avion à plus d’un millier de km, à Amdjarass, petit village non loin de sa ville natale de Berdoba, chef-lieu de la province de l’Ennedi Est (nord-est), près de la frontière soudanaise, où il sera inhumé au côté de son père.