La nouvelle est tombée ce dimanche 14 mars 2021. François Djondang est décédé le matin de suite d’une courte maladie.
L’ancien baroudeur de l’Union des syndicats du Tchad a tiré sa révérence à un peu plus de 63 ans. Selon sa famille, c’est de suite d’une courte maladie.
Syndicaliste dont la ténacité est reconnue par ses camardes, il a été secrétaire général de l’Union des syndicats du Tchad (UST). Il avait pris la suite d’un autre caïd, Djibrine Assali Hamdala parti au maquis.
En 2012, Adjia François a été condamné, en compagnie du président et du vice-président de cette centrale syndicale, Barka Michel et Younous Mahadjir pour une pétition de l’UST qui protestait contre « la cherté de la vie » et « la paupérisation de la population » imputées à la « mauvaise gestion et la corruption des autorités ». Le 18 septembre 2012, le tribunal de première instance de N’Djamena les condamne tous trois à 18 mois de prison avec sursis et une amende de 1,5 million de francs CFA chacun pour « incitation à la haine ethnique ».
Dans cette affaire, le défunt Jean Claude Nekim, directeur de publication du journal N’Djamena Bi-Hebdo qui avait publiée des extraits de la pétition en question avait également été condamné à 12 mois de prison avec sursis et une amende d’un million de francs CFA et son journal interdit de parution pour trois mois.
Mais Adjia François Djondang sera suspendu de son poste de secrétaire général de l’UST en avril 2016 (puis finalement remplacé) pour n’avoir pas respecté le mot d’ordre de la centrale ordonnant à ses militants de se retirer des organes où elle est représentée tels que la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le Cadre national de dialogue politique (CNDP) et autres. Il lui avait été également reproché d’avoir écrit, contre l’avis de l’UST, un communiqué annonçant le retour de la centrale syndicale dans les organes qu’elle a quittés peu de temps auparavant.