Josep Borrell, Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères, a annoncé ce lundi 22 février que l’Union européenne se préparait à durcir ses sanctions contre Moscou en réaction à l’arrestation et la condamnation du blogueur et opposant Alexeï Navalny. Ce, à quoi le ministère russe des Affaires étrangères a fait part de sa déception.
Les relations déjà tendues entre la Russie et les pays de l’Union européenne ne font que s’envenimer. Pour le ministère des affaires étrangères russes, la nouvelle décision de l’Union européenne de durcir les sanctions contre Moscou « sous un prétexte farfelu », sont un acharnement.
Devant l’annonce d’une nouvelle batterie de sanctions où la Russie voit « un prétexte farfelu, est décevante », c’est la déception qui se lit à travers le communiqué de réplique qu’a rendu le ministère des affaires étrangères.
La décision est intervenue après les entretiens que le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a eus à Moscou le 5 février. Qualifiées d’« inefficaces» et d’«humiliantes», du côté de l’UE, ces discussions ont été suivies d’une vague d’appels à élargir les sanctions contre la Russie, rappelle le ministère. «Le sens de cette campagne d’information était de trouver un motif adéquat pour inculquer aux ministres des Affaires étrangères de l’UE l’idée de la nécessité de « se venger » en détériorant davantage les relations avec la Russie.»
« Ultimatums, pressions et sanctions » dans l’officine de l’UE
Pour la Russie, cette décision n’est pas respectueuse des principes du droit international qui interdit toute ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat « Tout en revendiquant le rôle d’un pôle indépendant sur la scène mondiale, l’UE semble avoir complètement oublié que cela n’est possible que sur la base d’une attitude respectueuse envers les partenaires », a poursuivi le ministère.
La diplomatie russe a qualifié d’inacceptables, illicites et absurdes les demandes de libérer un citoyen russe « reconnu coupable de crimes économiques par un tribunal russe sur le territoire national conformément au droit russe ».
Selon M. Borrell, la préparation des nouvelles sanctions prendra environ une semaine.