La Ligue de défense noire africaine s’en est prise au président français, Emmanuel Macron en estimant qu’il tente de « stériliser les Africains ». Cette sortie qui marque la prise de position de l’organisation intervient alors qu’elle relayait un extrait du discours d’Emmanuel Macron sur la livraison de vaccins à l’Afrique. Dans la foulée, la LDNA n’a pas raté, non plus, certains chefs d’Etats africains.
Le message est le mal venu. Et la LDNA n’a pu attendre avant de rétorquer. Vigoureusement aussitôt. A l’origine de cette réplique, une déclaration du président français, qui exprimait une sorte de charité et d’assistance à l’Afrique.Vendredi 19 février, Emmanuel Macron a proposé à l’Occident de livrer «le plus vite possible» 13 millions de doses de vaccins au continent africain afin d’immuniser ses 6,5 millions de soignants. La Ligue de défense noire africaine (LDNA) a réagi promptement dans la foulée en s’opposant à ce projet. « Occupez-vous de la France, le continent africain se porte très bien. Votre vaccin n’a que pour but de stériliser les Africains », estime l’organisation, qualifiant par ailleurs de « pantins locaux » du chef de l’État les Présidents sénégalais et ivoirien.La LDNA, visiblement hostile vis-à-vis des vaccins actuellement approuvés dans l’Hexagone, a indiqué que les Français n’étaient que sujets à des essais de phase III, se référant à une publication de l’Aimsib (Association internationale pour une médecine scientifique indépendante et bienveillante).Pourtant…
Emmanuel Macron a formulé cette proposition lors de la conférence sur la sécurité de Munich, qui a réuni les dirigeants de l’hexagone, rétorquant le fait que cela n’a aucunement pas à voir une préoccupation à sauver les Africaines. En effet, cette quantité de vaccins que Macron a demandé à livrer ne représentait que 0,43% du total commandé. « Si nous, Européens, Américains, savons livrer le plus vite possible ces 13 millions de doses, ça vaut notre crédibilité », a maladroitement plaidé le président français.«Si nous annonçons des milliards aujourd’hui pour donner des doses dans six mois, dans un an, nos amis africains iront acheter des doses aux Chinois, aux Russes», justifie-t-il.
Ce laisse à croire que même si ces vaccins sauvaient les Africains du mal, l’idée de livrer cette quantité à l’Afrique vient de la crainte des dirigeants de l’Union européenne de perdre l’Afrique qui pourrait se confier à la Chine et la Russie pour obtenir des vaccins.